Quatre parties (Waasland-Beveren, Virton, Antwerp et… Roland Duchâtelet) ont envoyé une plainte à l’Autorité belge de la concurrence pour dénoncer un abus de pouvoir de la Ligue professionnelle de football. Il en va donc également de Virton, qui n’a pas obtenu de licence pro. Le club luxembourgeois parle désormais un langage lourd d’implications dans son dernier communiqué.
Virton parle en effet de « conflits d’intérêts structurels qui transforment le football belge en une culture du détournement de fonds » et prend également à partie Mehdi Bayat. Le club luxembourgeois s’interroge sur ses différents rôles dans le football. « Notre plainte inclut le fait qu’une seule et même personne, à savoir Mehdi Bayat, est le PDG du Sporting Charleroi, président de l’Union belge, membre du conseil d’administration de la Pro League et frère du courtier le plus actif du football belge (avec la preuve supplémentaire qu’il prend effectivement les décisions à Charleroi). Pourtant, les règles de l’Union belge interdisent à un simple agent immobilier d’avoir une influence significative au sein d’un club. Dans la réalité, l’influence de Mogi Bayat est flagrante. Nous voulons également souligner que la plupart des fédérations nationales (ndr : en réalité, toutes les fédérations européennes !) interdisent strictement qu’un président d’une fédération nationale ait des liens avec un club », dit Virton.
Virton demande également à être réintégré dans le football professionnel et conteste le « refus injustifié de la licence professionnelle ». Elle réclame également des dommages et intérêts pour toute la misère qu’elle a subie parce que cette licence lui a échappé. » Notre partenaire Promobe Finance estime ces dommages à 15 millions d’euros ».
Le club parle également d' »une attaque majeure contre les principes fondamentaux de l’État de droit ». « Vendredi dernier, nous avons été placés sous une administration provisoire sortie de nulle part. Selon notre enquête, le magistrat qui a émis cet ordre, Arnaud Bouvier, est également le premier adjoint au sein du parquet provincial de l’ACFF, l’aile francophone de… l’Union belge. Toujours selon le club de Virton, les deux administrateurs temporaires ont également un lien avec la fédération de football. Ce n’est pas un hasard, dit Virton, qui « utilisera toutes les possibilités légales afin que ce scandale ne reste pas sans réponse ».
A suivre.