Pas de masques Avrox demain ? Démission de Philippe Goffin ?

Sarah Cattan, le Jordanien qui doit livrer des millions de masques à la Belgique est-il lié à une banque “terroriste”?

Article de la Tribune juive du 23 mai 2020

La Belgique commande ses masques via le Luxembourg. Pourquoi non, me direz-vous. Et pourquoi diable s’intéresser aux masques belges?

Parce que la chose n’est pas sans intérêt. Elle s’éventa d’abord, lorsqu’on apprit sur RTL Belgique que les masques et les filtres commandés n’étaient pas compatibles. Certes: ça n’était pas à nous, Français, de nous moquer. Mais vous savez comment c’est: vous jetez un oeil distrait, et puis vous y revenez, parce qu’un député belge, ici Michaël Freilich, se pique d’analyser la commande de la Défense belge, laquelle est en charge de l’opération.

Elles sont au nombre de deux, les sociétés qui ont décroché le pactole. Pardon: le contrat. L’une pour trois millions de masques. L’autre, Avrox SA, basée à Beggen, au Luxembourg, doit fournir à la Belgique 15 millions d’unités. Certains s’étaient interrogés sur ce choix: Avrox, spécialisée dans la location de voitures et autres “transports de voyageurs”, n’est pas répertoriée comme faisant partie de l’industrie du textile ou de la production de masques, et ce choix fait grincer des dents au sein de la fédération belge de la mode.
A y regarder de plus près, on voit qu’une dizaine d’autres entreprises différentes seraient enregistrées à cette même adresse postale qui ressemble plus à une maison qu’à une usine à masques.

Notre Député, sorte de Sherlok Holmes, relève que la société Avrox SA a été créée il y a trois ans par un millionnaire jordanien domicilié à Malte et deux Français (ndr : elle possède un compte ouvert dans les Îles Caïmans, paradis fiscal).
Il cherche. Avrox aurait passé commande auprès d’une usine de fabrication en Asie et Le producteur des masques serait un grand fournisseur asiatique.
Soit.

Les deux sociétés doivent livrer des échantillons avant que soient effectués les tests de conformité et que les masques soient déclarés conformes.

Sauf que, et c’est ballot, masques et filtres commandés se révèlent non compatibles: nous les Français, nous avions des masques périmés, et puis aussi des tests non-conformes pour des histoires d’écouvillons. Les Belges, eux, se retrouvent avec, d’un côté, 22 millions de filtres commandés par un ministre alors responsable des achats, et 18 millions de masques commandés par son successeur. Et là encore, c’est ballot, ça ne colle pas: les 18 millions de masques à venir disposent déjà d’un filtre et ne permettent pas son remplacement (ndr : Les filtres de Koen Geens n’étaient pas compatibles avec les masques buccaux commandés par le ministère de la défense et des affaires étrangères Philippe Goffin. Ces masques n’avaient pas besoin de filtre…).

Tout ça fait un peu compte d’épiciers: c’est juste une équipe de branquignoles pas fichus de vérifier au moment de la commande qu’il y aura compatibilité entre … les filtres et les masques.

Mais ça n’est pas tout, sinon ce serait … roupie de sansonnet.

Il s’appelle Hamza Talhouni. Il est l’homme d’affaires jordanien qui a remporté ce marché juteux (pas moins de 40 millions d’euros) avec le gouvernement belge: le contrat fut signé par le Ministre de la Défense et des Affaires étrangères belge. Via la société boite aux lettres luxembourgeoise Avrox. Installée au Grand-Duché depuis 2017. Fondée par Mohamed Yasin Al-Talhouni, un Jordanien vivant à Malte.

Avrox? Voilà un nom qui nous rappelle quelque chose: le quotidien belge Het Laatste Nieuws nous rappelle qu’Avrox est impliqué dans la Cairo Amman Bank, une banque placée sur une liste noire en Israël, qui considère ces banques comme des financiers du terrorisme: Cette banque détient en effet des centaines de comptes d’anciens détenus palestiniens condamnés pour des attaques terroristes et c’est sur ces comptes qu’arrivait l’argent perçu en récompense de leurs hauts faits. Hamza Talhouni? Il est l’un des principaux actionnaires de ladite banque, quant à son frère, il siège…  au conseil d’administration.

Signé le 5 mai, le contrat promettait livraison le 24 mai, demain quoi. Sauf que désormais, des doutes se font entendre sur le sérieux de la chose et sur la réalité dudit marché (ndr : Avrox révisait ses statuts, le 12 mai dernier auprès du registre du commerce luxembourgeois. Son code NACE – classification de l’entreprise – étant miraculeusement adapté avec comme objet « Commerce de gros de textiles ». Changement tardif mais bien plus en lien avec le marché conclu le 5 mai avec l’administration belge).

Le ministre de la Défense a dû se justifier. Assurer les belges que … les marchandises ne seront payées qu’à livraison… Les assurer de la conformité des … masques. Et fournir la preuve que… l’usine chinoise… existait bel et bien…

Si c’est Maggie de Block, Ministre de la Santé, qui a été à l’origine de la destruction du stock de masques, il reste que, à tort ou à raison, les Belges demandent des comptes à leur PM, Sophie Wilmès, au passage de laquelle les soignants décidèrent de tourner le dos pour dire haut et fort ce qu’ils pensaient de sa gestion de la crise, Sophie Wilmès, qui, en sa qualité de Ministre du Budget à l’époque, dut répondre de l’incinération prématurée, fin 2018, de près de 63 millions de masques, et qui devra aujourd’hui, PM, répondre … de cette nouvelle … affaire.

Chuuuut ….

Michel Lussan Loitzanski, Correspondant de TJ à Bruxelles, nous fait remarquer que les deux principaux JT de 13h ont ouvert aujourd’hui sur une préoccupation essentielle de leurs électeurs-assistés spectateurs: les camps de scouts cet été : Pas un sujet sur le fait que le ministre de La Défense ait commandé des dizaines de millions de masques à une nébuleuse de banques affiliées aux paradis fiscaux et au financement de l’enfer des terrorismes palestiniens.

Corruption? Penchants plus que discutables des partis démocratiques du Royaume de Belgique? Pas un un mot sur le Service public RTBF… D’où viendraient les instructions de … jouer la montre?

La Belgique. Pas clean décidément.

Interview de  Michael Freilich    

Des Belges auraient vérifié sur place : on y fabrique des masques (sic)