Polémique autour du décomptage des décès dus au coronavirus. Pour l’un de nos « experts », la Belgique et la France ne seraient pas comparables. Pourtant, ils ont le même mode de vie et globalement le même système sanitaire. Il se trouve même un de nos experts pour avancer qu’en France, les données de décès en hôpitaux et hors institutions hospitalières sont plus transparentes que chez nous (Le Vif, 15 avril 2020)
Enfin, l’omniprésent Van Ranst nous explique que peu importe le nombre de décès il faut examiner la surmortalité !
En réalité, l’État belge a toujours eu la propension de dire n’importe quoi à ses citoyens qu’il traite comme des gamins.
Souvenons-nous des paroles de l’ancien président du Parlement Armand De Decker qui disait sans rire qu’il n’était pas utile d’organiser un referendum sur la Traité constitutionnel de l’Union européenne parce que les Belges n’y comprendraient de toute façon rien !
Tueries du Brabant, affaire Cools, affaire Dutroux (en Belgique, il n’y a officiellement pas de réseau pédophile), dioxine : l’État belge n’a jamais hésité à contourner la vérité pour sauver la face.
Tiens, la dioxine ! Reparlons-en un peu.
A en croire une étude menée en 2001 par des experts de quatre universités flamandes (VUB, RUG, UA, KUL), la crise de la dioxine aurait bel et bien eu des conséquences sur la santé des Belges.
L’étude on ne peut plus scientifique a été publiée sous le titre «The Belgian PCB and dioxin incident of january-june 1999» dans le numéro de février de la revue américaine «Environmental Health Perspectives».
Mais pour la commission d’enquête de 1999, il n’en était rien…
En 2015, le professeur Nik Van Larebeke (UGent et VUB) affirme que la crise de la dioxine a eu des conséquences plus lourdes pour la santé publique que ce qu’on pensait jusqu’ici.
On parle de 20.000 cas de cancer supplémentaires chez les femmes, 22.000 cas de diabète et 24.000 cas d’hypertension en plus, a conclu Nik Van Larebeke sur la base d’études scientifiques.
La crise de la dioxine a éclaté en 1999, après qu’il est apparu que de la dioxine, une substance toxique, s’était retrouvée dans la chaîne alimentaire. « J’ai toujours dit que cette crise de la dioxine a été une catastrophe pour la santé publique », a commenté Nik Van Larebeke, spécialiste des mécanismes de formation des cancers.
La gravité de l’affaire « a été un petit peu étouffée, par certains hommes politiques tout du moins ».
Qu’en termes élégants, ces choses-là sont dites…
De toute façon, on ne saura jamais la vérité puisque l’État belge ne l’a pas cherchée.