Baarle-Hertog : des enclaves qui n’ont plus de raison d’être

Il s’agit d’une absurdité d’un genre féodal que la crise du coronavirus remet en lumière. Il existe plusieurs enclaves belges aux Pays-Bas qui datent d’un autre temps (la fixation de la frontière définitive entre nos voisins et l’Etat belge après la révolution  de 1830). Le territoire belgo-flamand de Baarle-Hertog est enclavé en territoire néerlandais et enchevêtré en parcelles discontinues dans la commune néerlandaise de Baerle-Nassau. Hormis l’intérêt touristique, il n’y a aucune raison de maintenir cette anomalie. C’est pourquoi nous plaidons pour le rattachement de ces enclaves (3.000 habitants) aux Pays-Bas.

Vrt.be – 19 mars 2020

Dans certaines communes frontalières, il suffit de traverser la rue pour se rendre aux Pays-Bas. C’est notamment le cas à Baarle-Hertog (en français Baerle-Duc). Frans de Bondt, bourgmestre de la commune frontalière, a expliqué sur Radio 2 (VRT) pourquoi cela posait un problème.

« Dans toute la Belgique, les magasins sont fermés, à l’exception des supermarchés et des pharmacies mais à Baarle-Nassau, la municipalité néerlandaise avec laquelle nous sommes reliés, tous les magasins restent ouverts. Les Belges se rendent donc aux Pays-Bas pour faire leurs achats. Cela va à l’encontre des mesures prises en Belgique et c’est un risque potentiel ».

Toutefois certains magasins de Baarle-Nassau ont déjà fermé leurs portes spontanément. « Baarle-Hertog est très calme pour le moment et le fait de rester ouverts pour certains magasins des Pays-Bas est très mal ressenti [par les Belges enclavés] », déclare encore Frans de Bondt.

« Une politique aussi différente rend la situation dérangeante », ajoute le bourgmestre. « Il s’agit de la santé de notre population, tant belge que néerlandaise. Or, deux législations différentes rendent cela difficile ».

Championnat commun au Belgium et aux Pays-Bas : peu probable

La Pro League et l’Eredivisie, son homologue néerlandais, réfléchissent à la mise en place d’un championnat commun, la BeNeLeague. Le projet n’a pas que des partisans et on peut dire sans crainte de se tromper que Hein Vanhaezebrouck fait partie des sceptiques. Pour lui, la crise du coronavirus démontre même que le projet est impossible.