Il est temps pour la Belgique de s’enfermer. Ce n’est pas une question de temps, c’est une question d’urgence. Si vous savez qu’un tsunami s’approche de vous, vous n’attendez pas le premier raz-de-marée pour vous mettre à l’abri [ ndr : la France vient de passer à la phase 3. Cent mille policiers et l’armée vérifieront si les consignes sont observées]. Qu’est-ce que la Belgique attend alors ? Mieux vaut aujourd’hui que demain, plutôt prévenir que ne pas guérir. Il y a de fortes chances que le gouvernement Wilmès décide de le faire [ndr : mesures encore plus contraignantes], ne serait-ce que parce que Paris est la référence pour de nombreux Wallons et Bruxellois. Ce que dit le président Macron a plus d’impact dans ce pays que ce que dit Bart De Wever, même s’ils pensent exactement la même chose. Alors oui, allez-y. Enfermez-vous. Et faites-le maintenant.
Editorial de Jan Segers, rédacteur en chef du Laatste Nieuws
Pendant ce temps, le Premier ministre des Pays-Bas a annoncé que son gouvernement voulait parvenir à une « immunité de groupe » dans l’attente d’un vaccin, laissant les personnes les moins vulnérables attraper le virus tout en protégeant les personnes âgées et les malades, ce qui pourrait prendre « des mois, voire plus ».
Il a souligné qu’à la différence de l’Italie, de l’Espagne ou de la France, qui ont imposé des mesures fortes pour enrayer la propagation du Covid-19, les Pays-Bas n’envisagaient pas de confinement total.
« Dans ce scénario [de confinement], nous devrions fermer notre pays pendant un an ou même plus, avec toutes les conséquences » que cela implique, a-t-il expliqué, ajoutant que le virus « pourrait réapparaître immédiatement si les mesures étaient retirées ».
Selon le dernier comptage des autorités, 1.413 cas de contamination par le nouveau coronavirus ont été détectés aux Pays-Bas, dont 24 décès.
Nous ne sommes pas des spécialistes capables de vous dire si le raisonnement des Pays-Bas repose sur une base scientifique, mais, selon le principe de précaution, l’État belge devrait immédiatement fermer ses frontières avec les Pays-Bas. N’en déplaise à leurs bons amis flamands !
Enfin, il est affligeant de constater la quasi absence de mesures globales prises par l’Union européenne où sévit notre Charles Michel. Cette crise non gérée pourrait être fatale à l’UE sur le plan de la crédibilité politique dans les mois et années à venir.