Bart De Wever possède un humour très subtil que les médias francophones ne perçoivent pas toujours.
Le président de la N-VA feint de voir dans le mois de mai une « date symbolique » pour faire le point sur les négociations fédérales. S’il n’y a pas d’accord d’ici là, « l’appel à de nouvelles élections est peut-être inévitable », ajoute-t-il sans rire.
Le 26 mai prochain, cela fera un an que les Belges ont voté. Huit mois et on a peu avancé dans la confection d’un nouveau gouvernement de plein exercice. Cela fait plus d’un an que le gouvernement est en affaires courantes.
Le scénario d’un retour aux urnes est de plus en plus ouvertement envisagé. Joachim Coens, l’ex-informateur et de nombreuses autres pointures flamandes l’envisagent depuis des semaines.
Évoquer la possibilité d’un nouveau gouvernement au mois de mai (dans deux mois) dans le chef de De Wever, c’est se moquer des gens et indiquer implicitement qu’il n’y aura pas d’accord et que des élections seront la seule solution, en dépit de la mission kamikaze de Koen Geens.
Il est vrai De Wever a raison d’être dilatoire : le VLD aura peut-être un président plus proche de la N-VA que Gwendolyn Rutten à la fin du mois de mars…
Fév 03 2020