De façon inattendue, le vice-Premier ministre et ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) a été chargé d’une mission par le roi ce vendredi soir.
C’est le lapin bleu sorti du chapeau du roi !
La tâche du louvoyant Geens ? Rechercher toute solution (on serait tenté de dire n’importe laquelle afin de « sauver le brol » pour parodier le Prince Régent, frère de Léopold III !) en vue de former un gouvernement.
Le Roi a constaté que les discussions entre partis n’ont pas encore permis de former une coalition soutenue par une majorité parlementaire. Il a chargé Monsieur Koen Geens de prendre les initiatives nécessaires permettant la mise en place d’un gouvernement de plein exercice. Monsieur Geens a accepté cette mission. Il fera rapport au Roi le 10 février, selon un communiqué du Palais.
C’est la piste d’un gouvernement PS/N-VA qui serait suivie. Il s’agirait donc d’une nouvelle tentative d’une coalition à six partis (MR, Open VLD, PS, SP.A, N-VA, CD&V). Cette formule ne permettrait donc pas de tester la refondation discrète du cartel CD&V-N-VA détaillé dans l’article précédent puisque les deux partis feraient partie du même gouvernement, comme c’est le cas en Flandre.
Le PS serait bien évidemment le grand perdant de cette coalition puisqu’il devrait laisser tomber la plus grande partie de son volet social qu’il a promis aux Wallons et leur rendre des comptes un jour ou l’autre…
Guy Vanhengel, ancien ministre bruxellois des Finances (Open-VLD) :
Il faut comprendre qu’en Flandre et surtout au Parlement flamand, suite aux pressions et au génie médiatique de Bart De Wever, s’est installée une pensée unique. C’est assez simple, on a évité le pire il y a quelques semaines quand De Wever a demandé de créer un front flamand.
Cela veut dire que tous les partis flamands se mettent au diapason de la N-VA. Et se mettent donc à défendre le séparatisme. Heureusement à l’Open VLD, il y a consensus pour dire que nous ne sommes pas une succursale de la N-VA, nous sommes un parti libéral, humaniste et nous suivons notre propre voie.
Nous perdons du temps actuellement car un parti refuse d’y aller pour le moment, c’est le CD&V. Ce parti se comporte comme une vraie annexe de la N-VA. On se croirait parfois revenu à l’époque du cartel N-VA – CD&V.
Je ne comprends pas leur façon de travailler. Ils ont fait un gouvernement avec la N-VA qui a chuté il y a plus d’un an. Il y a 5 ans, ils pensaient se renforcer en travaillant avec la N-VA. Et qu’a-t-on constaté ? Le CD&V est au plus bas historiquement.