Ce week-end, l’INCC (Institut national de criminalistique et de criminologie) et la Commission de Modernisation de l’Ordre judiciaire, deux organismes qui ont pignon sur rue, ont organisé un Colloque sur les frais inhérents à la Justice belge.
En résumé, les frais de justice coûtent bien trop cher, à cause d’une gestion extrêmement lacunaire et d’une coordination plus qu’aléatoire.
Sans entrer dans le détail, le lecteur aura noté que l’analyse ADN d’un condamné coûte 275 euros en Belgique contre… 35 euros en France ! Et celui d’un simple suspect, 375 euros.
Quand on connaît l’importance capitale d’une analyse ADN pour résoudre une affaire criminelle, c’est dramatique.
Plus loin, l’Institut constate que la gestion des frais de justice s’avère « un triste foutoir » (sic) :
« Les erreurs d’encodage sont très nombreuses » (resic). Nous citons l’article de la DH : « Les laboratoires sont encodés sous des noms différents, parfois jusqu’à dix. »
Pire : « Les numéros de comptes bancaires diffèrent au sein d’un même laboratoire. Si bien qu’une même facture peut être introduite trois fois avec trois comptes différents sans que personne ne s’en rende compte.
Nous ne disons pas que c’est le cas, mais c’est la porte ouverte à toutes fraudes possibles ! »
Les experts répondront que c’est pour des raisons budgétaires que certaines grandes affaires de notre Royaume ont tourné court…
On se souvient que la France avait fait passer le test ADN à toute la population masculine d’un village afin de tenter de résoudre une affaire criminelle.
Source : DH