Elio Di Rupo est prêt à tout pour sauver l’État belge et sa prolifique monarchie : « Selon lui, il ne faut absolument pas retourner aux élections parce que ce serait un échec pour la démocratie. » Splendide oxymore !
En réalité, Di Rupo que certains surnomment « la vieille dame » au sein de son parti s’accroche à son pouvoir en feignant d’avoir peur de la montée du Vlaams Belang qui signifierait, selon lui, « la fin du pays » en cas de nouveau scrutin.
Cette dernière hypothèse est totalement gratuite : l’exemple catalan a montré à la Flandre qu’il est impossible de prendre son indépendance tant que l’Union européenne sera plus ou moins forte. C’est une Europe qui se moque complètement du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ! Pour accepter le démembrement de l’État belge et une réintégration de la Flandre dans l’UE, il faudrait l’unanimité des 27 États membres : il est clair que l’Espagne, entre autres, n’acceptera jamais une telle situation pour des raisons géopolitiques.
Pragmatique, la Flandre se contentera, mais c’est déjà un beau morceau, d’un pays appuyé sur deux régions avec Bruxelles cogérée par celles-ci. Mais aussi avec la volonté tenace de ne plus verser un eurocentime de solidarité à la Wallonie.
Une situation qui empêchera un peu plus la Wallonie de cogérer Bruxelles et qui laissera dès lors la possibilité à la Flandre d’acheter les Bruxellois en octroyant divers avantages dans le domaine fiscal et les soins de santé. Rappelons qu’en l’absence de transferts financiers de la Flandre, une Wallonie « confédérée » serait peu viable à moins d’une chute importante du pouvoir d’achat des Wallons…
En réalité, la note Coens-Bouchez ne contient que deux enjeux : le CD&V lâchera-t-il les pattes du lion N-VA ?
Le PS renoncera-t-il à ses fondamentaux (ex. pension à 1.500 euros min.) de peur de perdre son cher Belgium ?
La suite au prochain numéro, lundi prochain.
Hilde Crevits sur la même longueur d’onde que Koen Geens avant ce lundi
PS : une grande partie des mesures sociales du PS déjà à la trappe…