Alain Mouton sur le site du très sérieux magazine Trends se penche sur le contenu d’un futur accord de coalition fédérale. Le message du PS de Paul Magnette est clair, le PS n’abandonne pas son programme socio-économique : augmentation de toutes les prestations (sociales), pension minimale de 1500 euros pour tous, aménagement plus favorable des systèmes de préretraite tels que la retraite anticipée, réduction de l’âge légal de la retraite à 65 ans, réduction du temps de travail et réduction à 6 % de la TVA sur l’électricité.
Même si le PS abandonnait la moitié de ses propositions, cela laisserait un trou supplémentaire dans le budget. Et nous savons déjà que le déficit atteindra 11 milliards d’euros d’ici 2020.
Le Bureau de planification a calculé l’impact des cadeaux du PS. Allocations supérieures : 1,4 milliard d’euros supplémentaires. Retraite minimale : 3,2 milliards d’euros supplémentaires. Système des retraites modifié : 1,7 milliard d’euros. Réduction de la TVA sur l’électricité : 1,7 milliard d’euros. Cela représente 8 milliards d’euros de dépenses supplémentaires en d’autres termes. Avec le déficit budgétaire attendu, le déficit public se dirige donc vers 4,5 % du produit intérieur brut (PIB).
La facture de Magnette pour la Flandre est prête
Jusqu’à présent, personne n’a demandé à Paul Magnette comment il allait financer ces gâteries. Bien sûr, le PS a sa propre solution pour éliminer ce déficit : des impôts élevés et nouveaux. Le fait que la charge fiscale en Belgique, à 47,5% du PIB, est l’une des plus élevées de l’Union européenne est apparemment oublié.
Cependant, tant dans un gouvernement bourguignon avec la N-VA que dans un gouvernement violet-vert, une charge fiscale élevée devient un point de rupture pour le Parti socialiste. Et dans toute coalition, cela signifie que la facture sera envoyée à la Flandre, parce que la capacité fiscale en Flandre est plus élevée que dans les autres régions.
Les PS – et Ecolo/Groen – pense principalement à l’imposition du capital. Outre le fait que la charge fiscale sur le patrimoine est déjà élevée en Belgique, de nouvelles taxes sur les bénéfices du capital sont préjudiciables parce qu’elles toucheront principalement la classe moyenne, et non les « super riches ». Et la facture à payer en Belgique sera de toute façon pour la Flandre. Par exemple, 70% des montants versés sur les comptes à long terme (produits d’investissement) sont détenus par des Flamands qui ne forment que 57% de la population.
Un autre exemple : les voitures de société que le PS a en ligne de mire : leur suppression représenterait une perte de salaire indirecte. Eh bien, il y a quatre fois plus de voitures de société en Flandre qu’en Wallonie.
Quels partis flamands vont se suicider aux prochaines élections après avoir rendu possible le tsunami fiscal du PS ?
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