On n’a pas tous les jours 18 ans. Le palais royal est occupé à people-iser la princesse Elisabeth, héritière du Belgium alors qu’elle ne régnera peut-être qu’à 40 ans compte tenu de la longévité des membres de notre prolifique dynastie germanique. Ou jamais en raison de l’évolution politique du pays. Elisabeth, la privilégiée, aura donc droit à trois réjouissances : la cérémonie au Palais vendredi matin, une réception organisée par la noblesse belge, et une fête privée à Laeken. Les médias publics encadreront complaisamment les joyeusetés. On se croirait à la cour de Versailles…
Il y aura un machin officiel au Palais Royal avec 80 jeunes et le ballet d’Anvers (Flanders, I love you !), histoire de dire que le Palais est proche du peuple mais aussi des Flamands.
Mais les particules élémentaires sont également de retour : « l’Association de la noblesse du Royaume de Belgique » a aussi décidé de participer à la fête.. A 16 heures le même jour, au Concert noble, 500 personnes de la noblesse ont été invitées (parmi les 800 qui ont versé un écot en vue d’un cadeau pour Elisabeth). La princesse sera présente avec ses parents, au milieu des comtes et autre marquis autochtones soucieux de rendre hommage au précieux rejeton des Saxe-Cobourg. Un discours du président de l’Association de la noblesse, le comte Bernard de Hemptinne, est annoncé par le héraut. La majeure partie de cette noblesse aux noms flamands alambiqués a été créée au 19e siècle par les Saxe-Cobourg pour noyer dans le nombre la noblesse francophone issue de nos contrées sous l’Ancien Régime (ex. Prince de Ligne).
Mais Elisabeth aura aussi l’occasion de fêter son anniversaire de manière moins cérémonielle (un réchauffé de film La Boum, en quelque sorte). En effet, une fête privée avec amis, famille et copains est prévue au château de Laeken, où se retrouveront, pour un dîner et un bal, des noms de la noblesse européenne. Les festivités devraient durer tout le week-end. Espérons que lundi, les techniciennes de surface ou les domestiques seront en forme !