En 2014, le WWF publiait son rapport sur l’empreinte écologique de tous les pays. Il s’agissait du rapport « Planète Vivante ». L’État belge avait « gagné » une place par rapport au dernières statistiques datant de 2012 et n’était désormais plus devancé que par le Koweït, le Qatar, les Émirats arabes unis et le Danemark, les États-Unis étant juste derrière nous. Si tous les citoyens du monde vivaient comme les Belges, l’humanité aurait besoin de 4,3 planètes pour subvenir à ses besoins, ressort-il du rapport.
L’État belge se situe en effet dans le top cinq des plus grosses empreintes écologiques, avec une estimation de 7,47 hectares consommés par habitant, pour 7,11 hectares dans le rapport de 2012. A titre de comparaison, la moyenne mondiale se situe à 2,3 hectares et il faudrait actuellement, selon le WWF, une planète et demie pour produire les ressources écologiques renouvelables nécessaires au soutien de l’empreinte de l’humanité.
En Belgique, certaines pistes sont avancées par le Fonds pour réduire l’empreinte écologique. Chaque citoyen peut y travailler, souligne encore Frank Hollander. Au niveau individuel, « consommer moins et mieux » serait déjà une bonne base. « Le Belge pourrait notamment consommer moins de viande, puisque sa production a une empreinte assez importante, mais il pourrait aussi mieux s’informer sur les écolabels présents sur les produits de consommation comme le poisson. » Il serait également préférable de limiter l’usage de la voiture, en favorisant les transports en commun, et de mieux isoler les habitations pour en limiter les pertes énergétiques.
Les différents gouvernements devraient pour leur part favoriser les productions locales afin de rendre le pays moins dépendant des importations. Un autre élément fondamental serait de favoriser les énergies renouvelables dans le pays, tant pour la consommation des ménages que pour celle des entreprises. Une étude du WWF et d’Eneco publiée en avril dernier démontrait en effet que seulement 6% des subventions totales pour l’énergie avaient été attribuées aux économies d’énergie dans notre pays en 2010 alors « qu’une utilisation plus judicieuse des fonds publics pourrait permettre d’isoler jusqu’à 200.000 foyers et diminuer ainsi notre empreinte ».
Il n’est pas inutile de souligner ici les efforts importants de la France pour faire diminuer la pollution des grandes villes françaises, notamment avec la vignette Crit Air. Rien que la monstruosité des embouteillages à Bruxelles et l’absence de RER dans le Brabant wallon alors que celui du Brabant flamand est achevé depuis longtemps constituent un véritable scandale d’État.
Pour mémoire, le premier RER en fonction à Paris date des années 70…