Le président sortant de la Commission européenne, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, dénonce une baisse de la tolérance à l’égard des francophones à la Côte belge.
« Je constate, depuis une trentaine d’années que je pratique la Côte belge, que la tolérance s’est corrigée vers le bas. Il y a trente ans, j’étais chez le boulanger, le boucher, je pouvais passer mes commandes en français ; aujourd’hui on ne l’accepte plus. Donc je parle l’Allemand – ils acceptent les Allemands, mais plus les francophones. » Un peu comme en 40.
« Et ça reste un miracle de voir ces deux entités, si disparates finalement, vivre ensemble sans vivre ensemble. » (resic)
Juncker, issu du Grand-Duché du Luxembourg, un pays multilingue, considère que la Belgique est la seule nation en Europe qui ne soit pas fière d’elle-même. « Mais moi je suis fier pour la Belgique de la Belgique, parce que c’est un beau pays, avec des gens talentueux, ingénieux », ajoute-t-il. Et une extrême droite flamande encore plus talentueuse, selon nous…
En réalité, à la « Vlaamse kust », il ne reste que quelques îlots où les francophones sont tolérés : l’axe La Panne-Coxyde (on y recrute des serveurs français parce que ces stations sont très proches de la France et de sa clientèle en mal d’exotisme), Ostende, débarcadère ferroviaire de Bruxelles et de la Wallonie, et Knokke-Heist où les Gonzague font la loi ! Soit dix kilomètres de la côte qui n’en compte que 60.
A tous les francophones de Belgique, nous recommandons la Côte d’Opale, où les prix sont nettement moins chers et la nature mieux préservée, et la Zélande où le francophone n’est pas perçu comme un primate.