Olivier Deleuze semble avoir été piégé par la VRT hier soir. Il venait d’évoquer son élection à la coprésidence d’ECOLO quand on lui a annoncé l’arrivée sur le plateau de Reddy De Mey, ancien journaliste de la VRT passé au Vlaams Belang, qui devait parler du drame du Herald of free enterprise.
Après une courte discussion où les journalistes et les invités, dont Guy Vanhengel, essayaient de le dissuader de partir, Olivier Deleuze a quitté le studio parce qu’il ne désirait pas se trouver à la même table qu’un représentant d’un parti antidémocratique. Le tout récent coprésident d’ECOLO semble ne pas avoir encore compris que le Belang est considéré comme un parti « normal » en Flandre. Ses dirigeants déjeunent régulièrement dans les plus fins restaurants d’Anvers avec des responsables de partis démocratiques flamands. A la Flandre profonde, il a donné de son parti l’image d’une Marine Le Pen refusant de débattre avec Mélanchon !
Enfin, il faudra bien qu’Olivier Deleuze nous explique un jour pourquoi son parti continue à former, au Parlement européen, un groupe avec Groen… et la N-VA.
Seconde erreur, à nos yeux, de Deleuze en moins d’une semaine : positionner son parti à gauche toute. Alors que les écologistes wallons, au contraire des Bruxellois des beaux quartiers, sont plutôt issus de la démocratie chrétienne et que, à l’instar du R.W.F., ECOLO devrait être un parti qui rassemble des citoyens de tous horizons politiques et confessionnels, à l’exception des extrêmes.
Autre nouvelle insolite du jour : la Ministre de la Culture et de l’Audiovisuel Fadila Laanan envisage d’imposer un quota de chansons flamandes à la radio.
Il suffit pourtant d’activer la télécommande pour tomber sur la VRT ou des chaînes régionales très puissantes (elles couvrent parfois le Nord de la France) et entendre des « liedjes » dans la langue de Vondel. Bien plus, les artistes flamands eux-mêmes délaissent leur langue au profit de l’anglais et les chansons francophones passent de plus en plus rarement sur les ondes flamandes. Sans oublier que les chaînes françaises sont brouillées en Brabant flamand…
Cette soumission volontaire de Fadila Laanan est d’autant plus inquiétante que d’autres communautés culturelles et linguistiques pourraient un jour elles aussi exiger des quotas.
Quant au R.W.F., il serait déjà content d’avoir 2% du temps d’antenne à la RTBF au lieu du néant absolu.
Une suggestion à la Ministre Laanan : supprimer la taxe radio-redevance, comme en Flandre.
Chez nous, pas besoin de quota pour passer une chanson flamande sur notre site