En envisageant un gouvernement fédéral sans majorité flamande, le grand homme de Mons a commis une première bévue qui a consterné toute la Flandre politique.
Dans une interview accordée au Soir le 14 janvier dernier, Elio Di Rupo avouait qu’il refusait le confédéralisme à la Bart De Wever parce qu’il avait absolument besoin des transferts financiers de la Flandre (considérée dès lors comme une vache à lait).
« Il faut bien expliquer ce que ça veut dire aux citoyens. Je crois que la grande majorité des francophones et des néerlandophones veulent que la Belgique reste unie. »
« Ce sont les entreprises néerlandophones qui cotisent le plus dans la Sécu, et, à l’intérieur de cette sécurité sociale, il y a un transfert de 5 milliards par an en faveur des Wallons. Donc, quand de Wever veut le confédéralisme, il veut supprimer la solidarité du nord vers le sud, et préserver lui-même ses moyens financiers. Et ça, ça veut dire la fin de la Belgique. Je ne crois pas que les citoyens néerlandophones veulent la scission du pays. »
Bien vu, l’aveugle…
Dans un entretien accordé au Tijd en avril dernier, le même Di Rupo reconnaissait que la loi de financement des régions était à réviser parce que son gouvernement l’avait mal négociée.
Elio Lagaffe, en quelque sorte.