Le parti ECOLO qui s’était formé entre autres sur le rejet du nucléaire (les moins jeunes se souviennent du slogan « Nucléaire, non merci ! » des Amis de la Terre) vient de se choisir un nouveau duo à la présidence : Olivier Deleuze et Emily Hoyos.
En 1981, ECOLO a obtenu son premier élu à Bruxelles avec un peu plus de 2% des voix.
Quelques années après, il a voté sans état d’âme le seuil d’éligibilité à 5%, un seuil qui cadenasse le paysage politique francophone.
En 1999, la crise fumeuse de la dioxine lui a permis de faire une percée spectaculaire. Thérése Snoy, députée ECOLO , membre d’une obscure Commission chargée d’étudier la question et interrogée par nous sur les suites de la dioxine, a répondu sans rire qu’il n’y avait aucun danger sanitaire pour la population dans les décennies à venir. Si c’est vrai, et on voudrait bien la croire, l’affaire de la dioxine ressemblait donc à une intoxication… médiatique.
Pour preuve, le futur Premier ministre libéral Guy Verhofstadt, principal bénéficiaire électoral de « l’affaire de la dioxine », possédait le dossier technique avant les membres du gouvernement de Jean-Luc Dehaene (CVP). Mais à cette époque, le CVP (actuel CD&V) téléguidé par Luc Van den Brande menaçait de faire sauter le pays. Il avait fait voter deux mois auparavant les cinq résolutions du Parlement flamand qui exigeaient un confédéralisme maximal. Cherchez à qui profite le crime…
Aujourd’hui force est de constater que l’écologie politique à la belge n’a mené à rien : la sortie du nucléaire, chère à ECOLO, est loin d’être acquise ; le consommateur belge paie toujours les écotaxes sur de nombreux emballages et la plupart des primes vertes sont réduites à néant. Bien pire ! la Belgique est le pays le plus pollué d’Europe !
Encore plus consternant, ECOLO demeure arrimé comme une chaloupe au PS qui se moque de l’environnement comme de sa première chemise rouge.
Parallèlement, la France dépourvue d’un parti écologique puissant peut se targuer du Grenelle de l’Environnement.
En performance environnementale, la France se classe 6ème et la Belgique 24ème.
ECOLO, à l’heure actuelle, n’a donc rien de concret à nous offrir.
Pourquoi ? Parce que ce parti a été dilué dans le système à la belge : il est devenu un parti comme un autre, un parti visant principalement le pouvoir et les mandats que le régime distribue à profusion.
L’Etat belge s’est toujours moqué de l’impact de l’affaire de la dioxine sur la population