« L’extrême droite nationaliste », voilà les termes employés par Olivier Maingain ce dimanche à l’occasion du Congrès de DEFI. Ces propos font partie d’une longue liste d’apostrophes acides portée à l’encontre de ses concurrents politiques. Alors, la N-VA est-elle un parti d’extrême droite même si elle n’aime pas trop les migrants et les Wallons (c’est à peu près la même chose pour les nationaliste flamands) ?
« A mon sens, non », commence le politologue Pascal Delwit, « Et c’est le point de vue de la majorité des politologues qui travaillent sur les droites radicales à la fois en Belgique et en Europe ». Car il faut plusieurs critères pour qu’un parti soit qualifié d’extrême droite. Il y a deux éléments principaux. « La promotion d’un nationalisme organiciste, c’est-à-dire la nation vécue comme un organe vivant (grande et belle). D’autre part, une idée centrale de rejet de l’autre. L’autre pouvant être le réfugié, le musulman et, historiquement, le juif ».
Peut-on dire que la N-VA est totalement exempte de ces deux caractéristiques ? « On peut les retrouver chez certains cadres de la N-VA, mais ce n’est pas au cœur de l’identité du parti, comme c’est le cas chez le Vlaams Belang ». Effectivement, le « Wallon dans son hamac », selon un récent entretien de Jan Jambon n’est qu’un épiphénomène. La N-VA a une vision qui dépasse de loin le cadre belge.
Aux francophones de résister à son emprise en trouvant une alternative, comme une association étroite avec la France. 71 millions de francophones (avec la Wallonie) devrait renverser le rapport de force face à 6,5 millions de Flamands. C’est binaire, c’est mathématique, c’est clair comme le nez au milieu du visage !
En conclusion, M. Maingain est incapable de prononce le mot « France » sans s’étrangler…