Dans un livre récent, « Pourquoi la Wallonie ne se redresse pas ? », Jean-Yves Huwart avait dénoncé le sous-localisme qui, entre autres, mine la Wallonie.
Vincent Scourneau, bourgmestre MR de Braine-l’Alleud, vient de nous en donner la meilleure preuve. Cela fait des années qu’il revendique, non sans raison, le site de la bataille de Waterloo qui est phagocyté par la commune éponyme alors qu’il se trouve sur le territoire brainois en grande partie. Vincent Scourneau a même intenté un procès, bien inutile mais coûteux pour Braine, à Michelin parce que sa commune n’était pas (suffisamment) citée dans le guide Michelin qui traitait de la bataille dans le cadre du bicentenaire de 2015.
En 2016 (après 15 ans de règne !), il s’est subitement rendu compte qu’il fallait mettre en exergue Braine-l’Alleud dans ce cadre historique, soit un an après le bicentenaire et le début de l’action en justice contre Michelin qu’il ne gagnera jamais. C’est ainsi qu’il a placé des panneaux historiques un peu partout dans sa commune.
Aujourd’hui, on reparle de la fusion de Waterloo et de Braine-l’Alleud comme c’est le cas de nombreuses communes en Flandre. Le motif ? Pour des raisons économiques, historiques, des économies d’échelle, etc.
Le podestat Scourneau ne veut pas saisir l’occasion qui lui tombe du ciel. Pourtant Braine-l’Alleud est la plus peuplée du Brabant wallon (40.000) et Waterloo se trouve affaiblie par le départ de son mentor et ex-ami Serge Kubla inculpé dans l’affaire du Kazakhgate (le procès aura lieu… en 2040). C’est ainsi que Vincent Scourneau préfère « une fusion avec Braine-le-Château (10.000 habitants) plutôt qu’avec Waterloo ».
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