Les dépenses sociales publiques restent à des niveaux relativement élevés dans l’OCDE malgré le reflux à l’œuvre depuis la période post-crise financière, et c’est en France que leur poids (sic) est le plus élevé, selon des données publiées ce mercredi 23 janvier.
Les dépenses sociales couvrent les prestations en espèces, les biens et services fournis directement et les allègements fiscaux à visées sociales. Les prestations peuvent être ciblées sur les ménages à faible revenu, les personnes âgées, les handicapés, les personnes malades, les chômeurs ou les jeunes. Un programme social se caractérise par une redistribution des ressources entre les ménages ou une participation obligatoire. Les prestations sociales sont qualifiées de publiques lorsque les administrations publiques (administrations centrale et locales, administrations d’États fédérés et de sécurité sociale) contrôlent les flux financiers correspondants. Toutes les prestations sociales non fournies par les administrations publiques sont considérées comme privées. Les transferts privés entre ménages ne sont pas considérés comme sociaux et ne sont pas inclus ici. Les dépenses sociales nettes totales englobent les dépenses publiques et privées, et prennent en compte les effets de la fiscalité directe et indirecte et des allègements fiscaux à visées sociales. Cet indicateur est mesuré en pourcentage du PIB ou en Dollars US par habitant.
D’après les données publiées par l’Organisation de coopération et de développement économiques, en 2018, les dépenses sociales en France – qui recouvrent notamment les retraites, les prestations dans la santé ou encore les allocations chômage par exemple – se sont élevées à 31,2% du produit intérieur brut (PIB) en 2018. Suivent la Belgique (28,9%) et la Finlande (28,7%), également bien au-delà de la moyenne de l’OCDE qui s’établit à 20,1%, tandis que la Corée du Sud (11,1%), le Chili (10,9%) et le Mexique (7,5%) ferment la marche.
Mais cette hiérarchie est bousculée lorsque les dépenses privées de retraite et de santé sont également prises en compte.
Dans ce cas, les Etats-Unis – où la part des dépenses privées (c’est-à-dire payées par le citoyen) s’élève à 12,5% du PIB contre 3,6% en moyenne dans la zone OCDE – passent du 21e rang au deuxième, juste derrière la France.
En prenant en compte le cumul des dépenses privées et publiques dans la sphère sociale, la France conserve en effet la tête du classement (31,7% du PIB) devant les Etats-Unis (30,0% du PIB, contre seulement 18,7% lorsque seules les dépenses sociales publiques sont prises en compte).
Le poste le plus important dans les dépenses sociales publiques reste celui des pensions de retraites, avec en 2017 une part de 8% du PIB en moyenne dans la zone OCDE (13,9% pour la France).
C’est normal dans la mesure où les pensions de retraite sont nettement plus élevées en France qu’en Belgique.