Sophie Wilmès, la toute récente ministre fédérale chargée de la Politique scientifique (pour une fois, ce n’est pas un Flamand !) va se concerter prochainement avec les instituts et musées fédéraux qui se plaignent d’être exsangues suite aux coupes budgétaires qui leur ont fait perdre de 13 à 30% de leurs moyens financiers en 10 ans. Remarquons que la Ministre est en affaires courantes et qu’une vague promesse ne coûte rien.
C’est un article publié dans Le Soir de ce lundi qui a mis le feu aux poudres : les musées fédéraux seraient confrontés à « une situation impossible », « une crise majeure », « un pourrissement sur pied ».
Ce cri d’alarme apparaît comme un coup d’épée dans l’eau ! En effet, la ministre souligne l’importance de maintenir une politique d’assainissement budgétaire.
Et notre Sophie Wilmès de rappeler quelques zakouskis financiers qui ont été offerts pendant cette législature : « Aujourd’hui, nous devons voir quels autres leviers peuvent être actionnés pour soulager nos institutions culturelles et établir une feuille de route. »
Pur blabla, bien évidemment.
Pour la triste anecdote qui ressemble à un gag bien de chez nous : il nous est dit que les directeurs des musées ont également mis en cause les normes comptables européennes « SEC2010 », contraignant à l’équilibre budgétaire parfait pour chaque exercice. L’interprétation de celles-ci par la Belgique a pour impact concret d’empêcher tout achat d’œuvre d’art de plus de 30.000 euros par exemple.
30.000 euros, sur le marché de l’art, c’est l’équivalent d’un mouchoir de poche barbouillé par Magritte lors de sa période vache…