Deux jours après la marche pour le climat qui a rassemblé près de 70.000 manifestants à Bruxelles, l’État belgo-flamand a voté contre une proposition de directive sur l’efficacité énergétique et s’est abstenue lors du vote sur une directive concernant les énergies renouvelables. En réalité, la Flandre qui domine l’État belge refuse de suivre la majorité des États membres de l’Union européenne sur deux des trois piliers du « paquet énergie propre » qui permettrait de le faire concorder avec les objectifs définis par l’accord de Paris.
C’est un sbire de la Flandre qui a empêché l’État belgo-flamand, nous voulons dire l’État belge, de soutenir le texte européen. Le cabinet de la rabique N-VA Liesbeth Homans avait clairement menacé de bloquer d’autres dossiers européens relatifs au climat si la Flandre n’obtenait pas satisfaction sur ce dossier. Ah, toujours ce rapport de force fondé sur le nombre….
Sur la directive renouvelable, alors que Bruxelles et la Wallonie voulaient que la Belgique approuve le texte, la Flandre demandait qu’elle s’abstienne. Or, on sait que lorsqu’il y a divergence interne entre les entités belges, notre pays s’abstient lors d’un vote européen. Belle preuve d’unité de l’avatar du Royaume des Pays-Bas initié en 1815, comme État tampon contre la France. Aujourd’hui, on peut parler d’un État tampon usagé, voire périmé.
Pour rappel, en termes de pollution, la Flandre est une tache noire sur la carte de l’Europe. D’aucuns évoqueront plutôt une tache brune.