L’ouverture imminente du chantier de la nouvelle Cité des Médias de l’insipide RTBF a failli empêché un hommage des familles des résistants belges qui reposent sur le site de l’ancien Tir National (rue Colonel Bourg, près du boulevard Reyers).
L’avenir de « L’Enclos des Fusillés », c’est son nom officiel, reste cependant plus qu’incertain. Cette nécropole compta 365 tombes mais 219 ont déjà été « exhumées » (que sont devenues les dépouilles ?).
Le Tir National – ou champ de manœuvres de l’infanterie belge – a été démoli en 1963 pour faire place aux hideux locaux de la RTBF et de la VRT, et plus récemment de RTL-TVI.
En principe, la Cité des Médias, un monstre de béton et d’acier, ne menace pas « L’Enclos des Fusillés ». Il ne fait que l’encercler. Mais les exhumations se poursuivent et les tombes de 14-18 ont été désaffectées en cette période où l’on commémore les victimes de la Grande Guerre !
On le constate, l’État belge dirigé en partie par des descendants assumés de collaborateurs du VNV pro-nazi n’a aucun respect pour ceux qui ont donné leur vie à un pays dont le présent est devenu très éloigné des idéaux qu’ils ont défendu par tous les moyens, le plus souvent aux côté des résistants français.
Pour mémoire, « L’Enclos des fusillés » a vu mourir Edith Cavell (illustration), Gabrielle Petit, Philippe Baucq, Arnaud Fraiteur et tant d’autres.
Imaginer la même situation au Mont Valérien à Paris ! Il y aurait un tollé dans la presse. Ici, radio silence…