Ainsi donc le gouvernement N-VA/Michel devrait opter pour le F-35 en remplacement du F-16.
Il s’agit de la fin de la saga d’un marché truqué dès le départ. Tout était décidé depuis des années entre les industriels, les hommes politiques et les militaires flamands. Sans oublier leurs copains des Pays-Bas qui en sont déjà équipés.
Mais laissons la parole à Francis Van de Woestyne, l’éditorialiste à la Libre qui est pourtant très loin d’être francophile (22 octobre 2018) :
« Le choix de l’avion français, le Rafale, eût été plus raisonnable. Mais les Français ont cru déceler, dans l’appel d’offres, des éléments favorables à l’avion américain (la furtivité et la capacité nucléaire requise). Dès lors, l’Hexagone n’a pas déposé d’offre officielle… tout en souhaitant qu’elle soit quand même examinée. Ce stratagème a handicapé le dossier français. Pourtant… Choisir l’avion français, c’eût été une manière de donner du crédit à l’Europe de la Défense que l’Union tente à grand-peine de mettre sur pied. Et que dire des retombées économiques ? Il apparaît que le choix du F-35 avantagera grandement l’industrie flamande.
Pour le dire crûment : le choix du F-35 pourrait mettre en péril les finances belges, défavoriser la Région wallonne (ndr : c’est largement le cas), mettre notre Défense à la botte des Américains et freiner la construction d’une Europe de la Défense. C’est beaucoup… »
Le R.W.F. ose espérer que ce dossier qui porte sur des montants faramineux n’est pas entaché de corruption. Comme ce fut le cas des dossiers F-16 et Agusta.