Contre toute attente, le PS se maintient dans les deux grandes villes wallonnes, Liège et Charleroi, malgré les affaires Publifin et autres estompements de la norme. Le PTB et ECOLO effectuent quant à eux une percée remarquable dans toute la Wallonie et à Bruxelles. DEFI, qui n’a rien de wallon, n’a pas réussi sa chasse aux mandats juteux et aux généreux subsides publics.
Parallèlement, et en dépit des sondages officiels, la N-VA conserve Anvers tout en accroissant son score dans la périphérie de la véritable capitale politique de la Flandre (dixit De Wever et nous lui donnons raison pour une fois). Enfin, Groen progresse fortement, le plus souvent au détriment des socialistes flamands. Le PVDA piétine.
Plus surprenant encore, le Vlaams Belang est de retour. Pour l’exemple, il atteint presque la majorité absolue à Ninove ! De Wever attend que la situation se décante pour voir ce qu’il convient de faire avec un Belang devenu tout puissant dans cette ville pourtant insipide et sans histoire. Un sondage du Laatste Nieuws portant sur des dizaines de milliers de citoyens montre que les Flamands n’ont pas d’exclusive par rapport à une alliance N-VA/Vlaams Belang dans la mesure où selon nos « beste vrienden » leurs programmes seraient… quasi les mêmes !
Il reste à noter que les ministres fédéraux N-VA ont été plébiscités, comme l’infâme ministre de la Défense Steven Vandeput qui, heureusement pour les francophones, quittera bientôt son poste pour s’occuper de la riante ville d’Hasselt.
Dans sept mois, lors des élections fédérales, nous nous trouverons donc face à en duel entre une Flandre très à droite et une Wallonie très à gauche. Cette situation augmentera probablement l’évaporation de l’Etat belge au profit d’un confédéralisme à quatre régions où la Flandre ne transférera plus un centime vers la Wallonie.