Le Tribunal de l’application des peines a proposé de libérer Michel Lelièvre. Une libération assortie de certaines conditions. Dans quelques années, celle de Dutroux suivra probablement.
Il n’entre pas dans notre propos de revenir sur le procès de Marc Dutroux et ses « amis » et encore moins sur un dossier instruit par le juge Langlois qui a privilégié de façon obsessionnelle la thèse du « prédateur isolé » (quasi aucune analyse des 6.000 cheveux retrouvés dans la cage, des centaines de vidéos retrouvées chez Dutroux épurées ou disparues).
Rappelons le dispositif qui a force de loi en France, notamment pour les bourreaux d’enfant.
Il est d’autant plus utile de le citer que Marc Dutroux semble irrécupérable puisqu’il n’a jamais exprimé le moindre regret par rapport à ses actes odieux, encore moins aux familles de ses nombreuses victimes.
La perpétuité incompressible est, en France, une peine de réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté empêchant tout aménagement de peine. La loi prévoit toutefois qu’après 30 ans d’incarcération, un tribunal d’application des peines peut mettre fin à cette période de sûreté perpétuelle. Un aménagement est donc possible in fine, mais en deux étapes.
Cette peine n’est applicable qu’aux crimes suivants :
- meurtre avec viol, tortures ou acte de barbarie d’un mineur de quinze ans et moins ;
- meurtre en bande organisée d’une personne dépositaire de l’autorité publique (policier, magistrat, ) et ce, à l’occasion ou en raison de ses fonctions ;
- assassinat d’une personne dépositaire de l’autorité publique (policier, magistrat, ) et ce, à l’occasion ou en raison de ses fonctions ;
- crime terroriste.
Pour tous les autres crimes, le maximum de la période de sûreté est de 22 ans.
Depuis sa création, seulement quatre personnes y ont été condamnées, parmi lesquelles une a eu sa peine réduite en appel.
Note : relevons que Lelièvre n’a pas enlevé Julie et Mélissa à Grâce-Hollogne. Il s’agit plus probablement d’un « animateur » liégeois proche des petites victimes.
D’autre part, Dutroux n’a sans doute pas tort en citant voici quelques années la mafia carolo dans son dossier, les clients étant vraisemblablement des notables de la région et des contrées limitrophes.
Personne ne croit à la version officielle de l’État belge
Affaire Dutroux : 30 témoins morts (vidéo en bas de page)