Le rédacteur en chef de La Libre, Francis Van de Woestyne, a rédigé un éditorial (2 février) qui fait l’éloge de la France. Il prend pour repoussoir l’incapacité de l’État belge, profondément divisé entre ses deux communautés, à réaliser des projets ambitieux, d’envergure « nationale », comme la création d’un nouveau stade, la mise en œuvre d’un RER digne de ce nom, les centrales nucléaires, le Palais de Justice, l’amélioration des infrastructures, etc.
« Pourquoi alors cet attrait pour la France ? se demande Francis Van de Woestyne ?
Pour l’efficacité, apparente, du système : là-bas, quand une décision est prise, elle est appliquée. Quand un problème est identifié, il est analysé et les solutions suivent. Exemples. Le (remarquable) ministre français de l’Enseignement, Jean-Michel Blanquer, aligne réforme sur réforme (ndr : Blanquer est issu du monde de l’enseignement). Une étude vient démontrer que l’orthographe des petits Français est en régression ? Blanquer est le soir au JT pour annoncer des mesures concrètes. La lecture est défaillante ? Il soutient les belles expériences de son ami Alexandre Jardin. L’épreuve du Bac est contestée ? Son plan est prêt. Bravo.
En Belgique, c’est la galère. C’est toujours lent et compliqué. Exemples. Le Pacte d’Excellence est une opportunité unique de revitaliser l’enseignement francophone. Mais sa concrétisation est d’une infinie lenteur. Voyez aussi le dossier des allocations familiales qu’il fallait régionaliser à tout prix. Qui l’a demandé ? Les citoyens ? Non. Les familles ? Non. Les enfants ? Non. Les francs-maçons… ? Non. Et pourtant, chaque petite Région aura son petit système avec ses petites nuances. Il a fallu des mois, des années pour mettre au point des systèmes différents. Qu’a-t-on gagné ? Rien. Pareil pour le code de la route, le commerce extérieur, désormais régionalisés. »
Pendant que perdure le perpétuel bras de fer entre Flamands et francophones, la France avance à grands pas. Prenons par exemple la mobilité au sein de l’Île-de-France. Un projet d’une envergure exceptionnelle est mis en chantier dans la perspective des Jeux Olympiques qui se déroulerons à Paris en 2024. Ce réseau métropolitain accru permettra par la même occasion de désengorger Paris.
Il s’agit du Grand Paris express.
Qu’on en juge !
200 km de lignes automatiques, soit autant que le métro actuel, et 68 gares : le Grand Paris Express est le plus grand projet urbain en Europe ! Bien plus qu’un réseau de transport, il ouvre de nouveaux horizons et offre de nombreuses opportunités. Avec lui, la métropole devient plus grande et plus unie.
Les quatre nouvelles lignes du Grand Paris Express (15, 16, 17 et 18) et les lignes 11 et 14 prolongées, seront connectées au réseau de transport existant. Essentiellement souterrain, le nouveau métro traversera les territoires du Grand Paris pour les relier entre eux et à la capitale. Grâce à lui, il sera plus simple de se rendre d’un point à l’autre de l’Île-de-France sans passer par Paris, mais aussi de rejoindre plus rapidement le cœur de la capitale depuis sa périphérie. Nouvelle alternative à la voiture, le Grand Paris Express réduira la pollution, les embouteillages et contribuera à créer une métropole plus respectueuse de l’environnement.
Le Grand Paris Express desservira les grands pôles d’activité (aéroports, centres d’affaires, centres de recherche et universitaires) et les territoires métropolitains aujourd’hui difficiles d’accès. Il rapprochera ainsi chacun de son lieu de travail et rendra plus agréables et plus rapides les trajets du quotidien. Surtout, en décuplant les possibilités d’itinéraires, il facilitera pour tous l’accès à l’emploi, à la formation, à la culture et aux loisirs.
Tout au long du réseau, la ville va se transformer et se densifier. La construction des 68 gares du Grand Paris Express s’accompagne déjà de projets urbains prêts à accueillir des milliers de Franciliens. Dans les années à venir, de nouveaux quartiers vont naître, associant logements de toutes catégories, commerces, bureaux et équipements pour répondre aux besoins de la région Capitale.