De nombreux meurtres passeraient inaperçus en Belgique. Pour quelle raison ? Un décès inattendu n’entraîne pas un examen médical systématique visant à en détecter l’origine. Il y aurait seulement 1% de ce genre d’examens spécialisés pour 4 % en France.
De plus, les policiers et les médecins généralistes ne sont pas formés pour ce type de mission :
« Il arrive encore trop souvent que la police fasse appel à un médecin urgentiste ou à un médecin généraliste pour constater un décès et pratiquer une autopsie », s’indignait déjà en 2013 un responsable de la SRMLB (Société Royale de Médecine Légale de Belgique).
« Ces médecins n’ont pas la formation adéquate pour ce type d’expertises. De nombreux assassinats peuvent ainsi échapper à la vigilance de la justice », déplorait-il à l’époque.
Entre-temps, la situation s’est encore détériorée : c’est ainsi qu’il n’y aurait plus que 19 médecins légistes en Belgique pour 42 en 2002. Et aucun dans la province de Luxembourg !
Comme d’habitude, par manque de moyens mis à la disposition du secteur de la Justice.
Enfin, les experts légistes comptent des mois d’arriérés de salaire : « On attend parfois jusqu’à trois ans avant d’être rémunérés et 10 à 15% de nos prestations restent totalement impayées ».
L’État belge en voie d’évaporation abandonne peu à peu ses fonctions régaliennes. Inquiétant…
Illustration : 30 témoins morts de l’affaire Dutroux qui n’auront plus besoin d’autopsie (vidéo).