« God in Wallonïe, genegeerd in Vlaanderen ». « Un dieu en Wallonie, ignoré en Flandre », titrait Het Belang van Limburg ce jeudi suite à la disparition de Johnny Hallyday.
Si la popularité de Johnny en Flandre est incomparable avec celle dont il jouit en Wallonie (et en France !), le rocker avait une base de fans néerlandophones. Mais il s’agit de la génération qui a suivi l’ascension de la star depuis 1960 et qui appréciait également Brigitte Bardot, Alain Delon, Louis De Funès et tant d’autres. A l’époque, tous les Flamands s’intéressaient encore aux films et à la chanson de langue française. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Une personnalité flamande interviewée par le journal limbourgeois affirme avoir constaté que Johnny Hallyday est resté une immense vedette auprès des jeunes francophones alors qu’en Flandre il est presque oublié.
Ce phénomène s’explique par la forte présence de la culture anglo-saxonne qui a, peu à peu, détourné les Flamands de la culture française. Sans oublier que la connaissance du français a fortement diminué chez les jeunes du nord du pays.
En réalité, le paysage médiatique flamand a radicalement changé de cap à la fin des années 80 avec l’arrivée de la chaîne privée et populaire VTM. La Flandre a commencé à développer une forte identité culturelle en mettant en exergue des artistes flamands (par ex. Clouseau) et anglo-saxons au détriment des artistes francophones.
C’est ainsi qu’au fil du temps les liens culturels des Flamands avec les francophones se sont relâchés de façon désormais irréversible…
Déc 08 2017