La Belgique paresse à la 57e place d’un classement de 149 pays recensés en matière de « performance environnementale », un classement basé sur 25 indicateurs dont la qualité de l’eau potable, les émissions de gaz carbonique (CO2) ou encore les maladies liées à l’environnement…
La Belgique porte même le bonnet d’âne des pays européens et elle se situe loin derrière les Etats-Unis classés à la 39e place, selon une étude menée par des chercheurs des universités de Yale et Columbia publiée dans le très sérieux International Herald Tribune.
Avec un score de 78,4%, « La Belgique constitue un choc », a commenté Daniel Esty, l’auteur principal de l’étude et le directeur du Yale Center for Environnemental Law and Policy.
Ce pays industrialisé, « miné par des querelles ethniques séculaires » (sic), n’est qu’à la 57e place, a-t-il insisté.
La place de la Belgique est d’autant plus étonnante que ce sont en majorité des pays européens qui occupent les premières places du classement.
Effectivement. Les pays du « Top 10 » ? En tête, la Suisse suivie de la Suède, la Norvège et
La France arrive en 10e position (soit 47 places d’écart avec la Belgique pour les amateurs d’arithmétique).
Le nouveau Ministre du Climat, Paul Magnette, qui a remplacé au pied levé l’explorateur Alain Hubert, parle aujourd’hui d’un « Grenelle belge ».
Cet ancien professeur invité aux I.E.P. de Paris et Bordeaux, mais qui est loin d’être un grand expert en matière d’environnement, évoque ainsi une large concertation qui a associé pendant quatre mois les acteurs institutionnels, les représentants de la société civile et les citoyens de la République.
Elle a débouché sur un grand plan national » d’investissement durable pour une période de 4 ans afin de développer l’énergie, les « moteurs du futur », la biodiversité et la santé environnementale.
Un « cirque », selon l’analyse d’Isabelle Durant. Peut-être. Mais il a également permis, entre autres, un moratoire sur la culture des OGM.
Rappelons que Paul-Henry Gendebien, Président du R.W.F., est un pionnier en matière d’écologie politique.