En premier lieu, il faudrait se poser la question de savoir si l’Etat belge a réellement besoin de 34 nouveaux chasseurs-bombardiers alors qu’elle est la voisine de l’armée de l’Union européenne la plus performante, la France, tout en bénéficiant, en cas de conflit majeur, du soutien de l’OTAN, dont Bruxelles est le siège.
Au stade actuel, Boeing (F-35) et Dassault (Rafale) sont encore en compétition. La N-VA qui est atlantiste et qui donne le ton au sein du gouvernement Michel a clairement choisi ses amis anglo-saxons.
La France, qui a contourné la procédure d’appel d’offre qui avait été concoctée sur mesure pour le F-35 (merci M. Vandeput !), est revenue avec un dossier alléchant qui prendrait la forme d’un partenariat fort sur le long terme. Les retombées économiques pour la Belgique s’élèveraient à 20 milliards d’euros sur 20 ans et favoriseraient la création de 20.000 emplois ! Des retombées économiques qui bénéficieront essentiellement à la Wallonie dont le secteur aéronautique est réputé. La Flandre ne serait toutefois pas oubliée par les Français, mais tout indique que la Wallonie en sortirait largement gagnante si le Rafale devait l’emporter face au F-35.
Dès lors, le problème a pris une orientation politique. Qui de la N-VA et de ses amis flamands ou du MR qui ne représente que 20% des francophones l’emportera ? Poser la question, c’est déjà un peu y répondre…