Bien sûr, la version officielle de l’affaire Dutroux nous dit, avec l’aide des médias francophones, que Marc Dutroux est un prédateur isolé. Tous ceux qui s’opposent à cette thèse sont soit des partisans de la théorie du complot ou des affabulateurs.
Mais une étrange affaire de réseau pédophile au plus haut niveau de l’Etat refait surface en Angleterre. On n’en a évidemment pas parlé chez nous. Cela ferait mauvais genre puisqu’elle fait apparaître d’étranges similitudes avec ce qui se passait en Belgique dans les années 80 et 90. Pour l’occasion, nous laisserons donc l’escroc Michel Nihoul couler des jours heureux à la mer du Nord.
En juillet 2014, la ministre de l’Intérieur britannique a annoncé vouloir faire toute la lumière sur une affaire de pédophilie qui pourrait impliquer d’anciens députés.
Au Parlement britannique, une sordide affaire pourrait enfin être révélée. Trente et un ans après la remise d’un rapport sur les présumés agissements pédophiles de certains députés et membres du gouvernement britannique, la ministre de l’Intérieur Theresa May a affirmé sa volonté de faire toute la lumière sur l’affaire. Lors d’une allocution à la Chambre des communes, la ministre a annoncé l’ouverture d’un audit et d’une enquête sur la façon dont les institutions publiques gèrent les cas d’abus sur des enfants.
Elle a par ailleurs fustigé « la faillite des pouvoirs publics, que ce soit la police, les services sociaux ou l’école, pour protéger certaines victimes », dans cette affaire vieille de plusieurs décennies. Du côté de l’accusation, beaucoup estiment que ce scandale, qui mêlerait pouvoir et réseau pédophile, a été étouffé.
Tout commence en 1983, lorsque le député conservateur Geoffrey Dickens – décédé en 1995 – entend prouver l’existence de « pédophiles aux alentours et dans Westminster », le Parlement britannique. L’homme, engagé contre la maltraitance des enfants, remet à Leon Brittan, alors ministre de l’Intérieur sous Margaret Thatcher, un dossier censé démontrer des cas d’abus sexuels survenus fin des années 1970 et au début des années 1980. Puis, plus rien.
En 2013, un audit permet d’identifier « treize éléments faisant référence à des abus sur mineurs présumés » entre 1979 et 1999, dont neuf étaient déjà connus de la police. L’audit révèle également que 114 documents relatifs à des accusations d’abus sexuels à l’encontre d’enfants ont tout simplement disparu. Parmi eux, les mêmes documents remis par Geoffrey Dickens trente ans plus tôt.
Développements en 2015 : la police anglaise a couvert le réseau