Un sondage révélateur
Trois quarts des Belges estiment que les enfants ne sont pas plus en sécurité aujourd’hui qu’il y a vingt ans, lors de l’affaire Dutroux, et 80% pensent qu’on ne connaît pas toute la vérité sur ce dossier, ressort-il d’un sondage Ipsos Public Affaires relayé par Le Soir Magazine de ce mercredi.
La première question portait sur l’enquête menée dès 1995 et le jugement aux Assises en 2004.
Il apparaît que huit Belges sur dix, principalement les femmes (87%), pensent que toute la lumière n’a pas été faite sur ce dossier. Par ailleurs, les sondés de la tranche d’âge des 35-54 ans (soit la génération des 15-35 ans de l’époque) sont nombreux (84%) à penser qu’on ne connaît pas toute la vérité.
Un observateur objectif « réduirait » l’affaire Dutroux à ceci :
– un ou des commanditaires
– un rabatteur (le cerveau, Nihoul)
– des exécutants sur le terrain (Julie et Mélissa n’ont pas été enlevées par Marc Dutroux, elles lui ont été fournies)
– des clients (notables, personnes fortunées) prêts à payer cher leurs turpitudes
– des complicités et des protections au sein de la défunte gendarmerie et autres, une enquête manipulée du début à la fin
– la mafia et la pègre bruxello-carolo articulée autour de trafics d’armes, de voitures et d’êtres humains,
Question : pourquoi l’État belge n’a-t-il jamais analysé les vidéos de Dutroux et les milliers de cheveux et des micro-traces retrouvés dans la cave-prison de Julie et Mélissa ?
En France, les hommes d’un village entier avaient été soumis à cet examen dans le cadre d’une disparition d’enfant. C’est encore le cas aujourd’hui.