Le dernier avis du Conseil Etat était formel : la prolongation de Doel 1 et Doel 2 ne peut se faire sans étude d’incidence environnementale et une consultation publique. La Ministre Marghem en charge du dossier a superbement ignoré cet avis d’une des plus hautes instances de l’État belge.
Rappelons que les conventions internationales d’Espoo et d’Aarhus ne lui permettaient pas d’agir à sa guise. Celles-ci soumettent notre pays à certaines obligations qui ne peuvent être constamment niées.
Chaque prolongation d’un vieux réacteur nucléaire doit être précédée d’une étude d’incidence environnementale transfrontalière et d’une consultation publique. Tous les avis rendus, aussi bien celui du Conseil d’État que ceux de l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire et du bureau d’avocats consulté par la Ministre, vont d’ailleurs dans ce sens. À noter que Mme Marghem a biffé de ce rapport juridique plusieurs points allant à l’encontre de ses thèses. Elle a de plus caché de nombreuses information essentielles au travail de contrôle parlementaire. Le tout dans un domaine aussi sensible que la sécurité nucléaire. Dans n’importe quel autre pays de l’Union européenne, la Ministre aurait été contrainte à la démission. Mais pas chez nous où la presse francophone ne joue pas son rôle critique, elle qui ne cesse de nous endormir à coup de belgitude désuète.
Mai 24 2015