L’économiste Eric Cohen, dans la revue CLES (article sur le site), estime que la France a d’énormes atouts pour affronter l’avenir (extrait) :
Ne voyez-vous rien de bon chez nous, dans les 20 années à venir ?
Heureusement si ! Je vois trois scénarios possibles. Dans le premier, l’enlisement continue et s’accentue : c’est désespérant, oublions. Le second est celui d’une réindustrialisation générale : possible ailleurs, mais peu crédible en France. Focalisons-nous donc sur le troisième scénario : nous avons tous les potentiels d’une économie créative. C’est-à-dire un portefeuille d’activités variées, futuristes et sophistiquées qui peuvent nous permettre de ressusciter au xxie siècle, notamment grâce à :
• une activité touristique remarquable, avec une spécialisation haut de gamme ;
• une industrie du luxe qui est une référence mondiale, avec un « capital marques » fantastique, d’Hermès à Vuitton et de Chanel à Dior ;
• certaines des plus grandes entreprises environnementales de la planète (particulièrement dans le traitement des eaux, avec des sociétés comme Suez et Veolia) ;
• plusieurs grandes compagnies couvrant tous les grands domaines de l’énergie, fossile et renouvelable ;
• enfin, une activité industrielle classique dans certaines technologies de pointe, l’aéronautique en particulier.
Donc, si nous réfléchissons en termes de verdissement de l’économie, de nouvelles énergies, de mondialisation des consommations haut standing, de demande de loisirs culturels et naturels… la France peut se retrouver au centre de toutes les grandes évolutions dans les 20 ans qui viennent. L’enjeu est de construire un avenir sur ces atouts, pour libérer d’immenses potentiels aujourd’hui brimés. Par exemple, on ne peut pas prétendre être le premier pays touristique et conserver une législation du travail héritée du compromis, il y a un siècle, entre la chrétienté et les laïcs, avec le sacro-saint respect du dimanche.