Etienne de Callataÿ (photo) aurait pu être ministre des Finances si la suédoise s’était ouverte à la société civile. Le chief economist de la banque s’exprime sur la situation réelle de la Wallonie.
Le Vif : On sait que le plus grand perdant, en cas de scission, sera la Wallonie. Mais celle-ci ne se redresse-t-elle pas, comme le disent ses responsables ?
Etienne de Callataÿ : Non, c’est du pipeau. On observe sans doute un ralentissement dans la dégradation de la situation. On peut lancer tous les plans Marshall qu’on veut, mais tant que l’enseignement francophone affichera des résultats aussi médiocres aux tests Pisa, le sud du pays ne peut espérer rejoindre le nord, même à moyen terme. Il ne faut pas oublier que la Wallonie, avec un secteur public et parapublic plus développé, est moins sensible à la conjoncture que la Flandre. Elle aurait dû être moins affectée par la crise et rattraper le nord. Avec le retour de la croissance, l’écart risque de se creuser à nouveau.
Extrait d’un entretien accordé au Vif le 19 décembre 2014