Deux députées FDF pointent les faiblesses de la législation sur l’enseignement des langues de la Communauté française (illégalement renommée Fédération Wallonie-Bruxelles ), qui n’impose le néerlandais comme seconde langue à raison de 3 heures par semaines qu’à partir de la 3e primaire (5 heures à partir de la cinquième) à Bruxelles. En Wallonie les premières périodes de cours dans une autre langue (anglais, néerlandais ou allemand) ne sont imposées modestement qu’à partir de la 5ème primaire. L’apprentissage d’une troisième langue n’est organisé qu’à partir de l’enseignement secondaire.
Une fois de plus, le FDF adopte une posture résolument belgicaine en promouvant le néerlandais à Bruxelles et en Wallonie au moment même où la Flandre se sent assez forte pour larguer les amarres dans la décennie à venir après avoir fait main basse sur « sa » capitale usurpée.
Le R.W.F. rappelle à M. Maingain que l’apprentissage du néerlandais ne sauvera pas la Belgique.
Il devrait savoir que les dialectes recueillent de plus en plus de succès auprès des jeunes Flamands, qui souvent ne se comprennent pas d’une province à l’autre ! De plus, en matière de recrutement, un francophone bilingue, à compétences égales, ne fera jamais de lui l’équivalent d’un candidat flamand, même moins bon bilingue.
Parallèlement, les Pays-Bas favorisent le développement de l’anglais jusque dans les universités. Une fois passé Breda ou Maastricht, il devient très vite compliqué de se faire comprendre dans un néerlandais appris en Belgique. A La Haye, Rotterdam et Amsterdam, les Néerlandais passent même automatiquement à l’anglais dès qu’ils supposent que vous êtes étranger (une question d’accent peut-être ou d’expressions typiques…)
Le R.W.F. se place depuis des années dans la perspective de l’après-Belgique. Il encourage en Wallonie, comme en France, l’apprentissage de l’anglais, langue universelle et de culture (comme le français). L’anglais sert déjà de « common language » aux jeunes Européens, ne fût-ce que par leurs goûts culturels (musique, informatique, cinéma, auteurs à succès anglo-saxons, etc.).
Comme troisième langue, il reste loisible aux Wallons d’apprendre le néerlandais ou mieux encore l’espagnol, langue universelle, ou encore l’allemand, langue de la philosophie, voire le mandarin en pleine expansion.
Conclusion : apprendre les langues plus tôt ? Oui, mais priorité à l’anglais sur le néerlandais !