Le frère de Bart De Wever, Bruno, est un historien flamand respecté.
Celui-ci explique pourquoi la N-VA semble avoir mis de côté ses aspirations flamingantes :
« Aux dernières élections, le parti est arrivé quelques pour cents trop bas pour pouvoir être incontournable. Une tripartite classique était encore possible, et le PS a lancé les négociations en Wallonie et à Bruxelles très vite. À un moment, tu dois donc jouer le jeu. Je pense que la N-VA a choisi la moins mauvaise option, à savoir un gouvernement fédéral sans les socialistes francophones. »
L’objectif d’une Flandre indépendante qui serait préparée depuis Anvers n’est nullement abandonnée : « Il a été clair sur son avenir personnel : il arrête comme président du parti, ne participe pas personnellement au gouvernement et reste bourgmestre d’Anvers. De là, il pourra se préparer pour la prochaine grande bataille. » […] La base des militants veut toujours une Flandre indépendante. Mon frère va pouvoir patienter depuis le balcon d’Anvers et ensuite, qui sait, devenir dans cinq ans le « grand old man » qui pourra mener à une Flandre quasi indépendante. »
Ici, le terme « quasi » inquiète dans la mesure où la fin de la Belgique n’est nullement « inéluctable », comme l’affirment certains essayistes rattachistes.
La Flandre pourrait fort bien se contenter d’une « Belgique coquille vide », le pire des scénarios pour la Wallonie.
Plus avant, l’historien Bruno De Wever n’exclut pas l’impossibilité de former un gouvernement.
Dans cette configuration, la N-VA pourrait abandonner Bruxelles : « Je pense que le parti en est conscient. Selon moi, ils ont déjà abandonné Bruxelles. Personne n’a jamais eu une stratégie claire pour la capitale.
Il restera un lien, mais impossible de savoir à quel point il sera important… »
Août 23 2014