En cette année 2014 fertile en commémorations liées à la Grande Guerre, on se doit bien de constater que l’État belge et ses régions satellites, la Flandre, la Wallonie et Bruxelles, ont réservé la portion infime à la France. Malgré des erreurs stratégiques évidentes de l’État-major français, aucun historien ne pourra nier que nos alliés français sont largement intervenus en Belgique dans la seconde moitié du mois d’août pour soutenir l’armée belge qui avait opposé une défense héroïque à l’envahisseur allemand (Liège et Anvers entre autres )
Pour faire bref, les Français intervinrent du côté de Neufchâteau (Tintigny-Rossignol), Arlon et Virton. La bataille des frontières ou des Ardennes, c’est ainsi qu’elle est surnommée, coûta la vie à 27.000 Français.
C’est le combat le plus sanglant de toute l’Histoire de France même s’il faut attribuer cette défaite à une certaine incompétence de l’État-major français qui se croyait toujours au temps de la chevalerie, du combat au corps-à-corps, de l’offensive à outrance.
Toujours à la même période, autour du 20 août, les Français attaquèrent avec la plus grande ardeur les Allemands du côté de la Sambre (Bataille de Charleroi, Auvelais et Tamines) et de la Meuse (Dinant et Namur) en essuyant des pertes effroyables.
Ces faits d’armes sont entrés dans l’Histoire sous le nom de la bataille de Charleroi : Paul Magnette, le regard toujours tourné vers le Rhin, ne doit pas être au courant de ce fait historique… qui ne sera pas commémoré officiellement.
Du côté de l’Yser, les 16.000 soldats du général Grossetti exigèrent des troupes belges, qu’ils étaient venus soutenir, une résistance extrême, malgré des velléités de retraite de certains chefs d’Etat-major belges.
Enfin, l’armée belge avait été fournie en armes à feu par la France avant la Grande Guerre. Plus tard, vers 1915 nos compatriotes seront rééquipés par la République. Les deux armées porteront toutes deux le « bleu horizon », une cible moins facile pour l’ennemi.
Les Français de Charleroi à Namur en passant par Dinant (cliquer sur la brochure)
Que voit-on aujourd’hui ? Une commémoration dans la plus stricte intimité à Cointe. Une promenade à Bruxelles et une commémoration à Mons où les Britanniques seront à l’honneur. Du côté d’Ypres, ce sera encore pire : il s’agira d’une guerre entre Flamands et Allemands. Et Les Wallons comme les Français y seront bannis de l’Histoire !
Pour mémoire, 325.000 Belges ont été accueillis en France en 1914 (2 millions en 1940 lors de l’exode).
Seul Richard Fournaux rendra hommage à la présence française en 1914 en inaugurant un monument Charles de Gaulle à Dinant ce 15 août.
L’Etat belgo-flamand est occupé à devenir l’un des pays le plus anti-français en Europe.
Photo : le général Grossetti, l’un des sauveurs du Front de l’Yser