Le Crioc a présenté la semaine passée une étude comparative des prix de l’électroménager entre la France et la Belgique. La différence peut monter jusqu’à 30% des prix, à l’avantage de la France.
Plusieurs raisons expliquent ce phénomène : l’importance du marché intérieur français (près de 70 millions de consommateurs) qui permet de faire jouer plus largement la concurrence entre les grandes enseignes ; les coûts salariaux bruts élevés en Belgique, mais aussi… l’obligation de traduire la moindre notice en néerlandais pour satisfaire aux lois linguistiques et au marché.
Enfin, la TVA de nos voisins qui se maintient à des taux privilégiés pour de nombreux produits, notamment dans le domaine alimentaire, un « détail » qu’aucun observateur belge ne semble avoir relevé.
Il tombe sous le sens que dans une Wallonie intégrée à la France comme Région à part entière, les produits français nous reviendraient moins chers et que nos marques se révéleraient plus concurrentielles dans l’Hexagone puisqu’il ne s’agirait plus de produits importés mais français (« Made in France »).
Quelques médias ont répercuté l’enquête du CRIOC, mais leur synthèse a rapidement disparu de leur site. Un contre-argument a été avancé : le coût du déplacement en voiture pour aller faire ses courses en France. Il n’est pas vraiment pertinent : une grande partie de la Wallonie se trouve à faible distance (moins de 100 km) de Lille, Valenciennes, Maubeuge, Hirson, Givet, Sedan, Longwy, etc. Quant aux Liégeois et une partie de la province du Luxembourg, ils se rendent au Grand-Duché, aux Pays-Bas ou en Allemagne, trois pays où le shopping est souvent plus avantageux qu’en Belgique.
La même semaine, une étude sur la qualité de l’environnement dans le monde nous apprend que la France se classe à la 6ème place et que la Belgique, surgissant du fond du panier (on ne voit pas très bien pour quelle raison), n’est que 24ème. D’ici la prochaine étude, l’impact de la suppression de la plupart des primes « écologiques » par le gouvernement Di Rupo renverra sans doute la Belgique à son juste milieu.
Après tout, et nous ne nous en réjouissons en aucun cas pour nos enfants, la Belgique n’est-elle pas le pays le plus pollué d’Europe ?
En novembre 2011, l’hebdomadaire Le Vif avait mis en exergue les autoroutes françaises soumises à l’application des mesures prises lors du Grenelle de l’environnement initié par l’ex-Ministre Jean-Louis Borloo.
Pas de Grenelle en Wallonie et la plupart des primes « vertes » supprimées par Di Rupo : à quoi sert donc ECOLO (qui a été au fédéral pendant quelques années) si un gouvernement « de droite » en France fait beaucoup mieux que l’Elysette qui possède de nombreuses compétences pour agir sur l’environnement ?
Enfin, pour clôturer ce festival de chiffres, Le Soir du 28 janvier 2012, a pointé l’enquête de Test-Achats concernant les primes d’assurance automobiles pour les jeunes de 18 à 24 ans qui éprouvent de plus en plus de difficultés à trouver un assureur.
Voici les résultats du match Belgique-France :
Chauffeur de plus de 18 ans
Prime moyenne RC en euros
Belgique : 1.351
France : 640
Prime moyenne RC + Omnium
Belgique : 2.831
France : 1.399
Chauffeur de plus de 22 ans
Prime moyenne RC
Belgique : 1.060
France : 694
Prime moyenne RC + Omnium
Belgique : 2.560
France : 1.579
Nous demandons à ceux qui plaident pour une Wallonie, ou une mini-Belgique française, largement autonome qui ferait payer la solidarité financière et la charge de la dette wallonne à la France (où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir…) tout en maintenant les privilèges d’une nomenklatura se perpétuant à gogo de nous démontrer quels seront les grands avantages concrets pour la population de cette forme de coopération larvée. A supposer que la République accepte cet avatar de confédération boiteuse, ce qui nous paraît hautement douteux.
En conclusion, le R.W.F. exige que les services d’études de tous les partis politiques francophones démocratiques planchent enfin sur le Plan F pour France en considérant qu’il s’agit bel et bien d’une option comme une autre et qui a les faveurs d’une partie non négligeable des Wallons et des Français en cas d’implosion de la Belgique, selon plusieurs sondages sérieux !
Une analyse du Plan F qui ferait abstraction des trop nombreux mandataires qui vivent grassement de la rente de situation belge et wallonne et qui n’ont aucune envie d’être engloutis dans les institutions de la République, plaçant ainsi leur intérêt personnel au-dessus de l’intérêt général.
Oui à la France : la raison mais aussi le coeur (Jean Ferrat, Ma France – vidéo)