Le 21 juillet est un jour férié spécial en Belgique, qui commémore le serment prêté le 21 juillet 1831 par Léopold de Saxe-Cobourg, premier roi des Belges, de rester fidèle à la Constitution, vous savez, celle qui est souvent bafouée lors des dernières réformes de l’État ou lors de la Loi sur la dépénalisation de l’avortement sous le funeste règne de Baudouin le bigot.
Un serment du saxo-cobourgeois Léopold qui marquait le début d’une Belgique indépendante, sous le régime d’une monarchie constitutionnelle et parlementaire. Cette Constitution garantissait les libertés individuelles des citoyens et se fondait sur la séparation des trois pouvoirs : pouvoir législatif, pouvoir exécutif et pouvoir judiciaire. Depuis des lustres, cette Constitution est le plus souvent passée au bleu.
Dès le début, le 21 juillet est l’occasion de sortir le drapeau belge, notamment sur les édifices publics, et de s’amuser lors de festivités populaires : bals aux lampions, feux d’artifices, spectacles. C’est la loi du 27 mai 1890 qui instaure cette « fête nationale belge », sous le règne de Léopold II, afin de se rapprocher diplomatiquement des Pays-Bas et de lier ce jour de fête pour le pays à la personne du Roi, contrairement au 27 septembre qui marquait le sacrifice de nombreux Belges et Français (le général français Mellinet et Niellon y prirent une part décisive). Eh oui, comme toujours, ceux-ci répondent chaque fois présents pour nous aider dans les moments difficiles. Il y eut 871 morts, blessés ou invalides dans leurs rangs rien que pour reprendre Anvers aux Hollandais, grâce au Maréchal Gérard !
Conclusion : l’État belge est le seul à ne pas fêter la journée révolutionnaire, soit le 27 septembre, qui a marqué la fin de l’occupation de son territoire, en l’occurrence par les Pays-Bas devenus entre-temps nos meilleurs amis sous l’impulsion zélée des Flamands,
This is Belgium !
Photo : le Marquis de la Fayette pressenti pour être le premier « gouverneur » de la Belgique