Dans la revue Lobby de cette semaine, le responsable wallon de la FGTB Thierry Bodson affirme que la Wallonie n’aurait rien à gagner en cas de rattachement de la Wallonie à la France. Le voici pris en flagrant délit de mensonge ou d’amnésie.
Notre message d’espoir en 2012
La FGTB, syndicat socialiste, vient de publier une étude comparative intitulée « Baromètre socio-économique 2011 ».
Elle est d’autant plus intéressante qu’elle émane des Services d’Etudes d’une organisation toujours unitaire à l’heure actuelle et qui n’est pas censée vanter certains mérites de la France actuellement marquée à droite (le R.W.F. n’a pas à se positionner sur cet aspect des choses) :
Salaire minimum brut (euros/mois) – 2011
Belgique : 1415,24
France : 1.365
Salaire annuel moyen brut – 2007
Belgique : 38.659
France : 32.413 (à noter une coquille de la brochure rectifiée sur le site de la FGTB)
Commentaire R.W.F. : le taux d’imposition en Belgique touche très vites les petits revenus, ce qui fait que le salaire net est souvent plus élevé en France, à montant brut égal.
Pension moyenne – 2008
Belgique : 2.019
France : 2.845
Commentaire R.W.F. : la différence est gigantesque en faveur de la France. Les pensions belges sont parmi les plus basses d’Europe.
Frais de logement en % du revenu disponible (prix du marché) – 2009
Belgique : 30,6
France : 10
Commentaire R.W.F. : L’étude de décembre 2011 de Deloitte résumée par l’Echo, pour faire baisser les revenus en poche des Français, avait pris Paris comme référence du logement, l’une des villes les plus chères d’Europe !
Pour l’ensemble de la France, la part des frais de logement est largement moins élevée en France qu’en Belgique.
Mais il y a un plus grand nombre de propriétaires chez nous et dans certaines provinces les maisons sont cossues, ce qui pourait expliquer cette nette différence en faveur de la France.
Pauvreté en % de la population (seuil 60% du revenu médian) – 2009
Belgique : 14,6
France : 12,9
Taux de remplacement net (en %) des allocations de chômage en première période – 2011
Belgique : 75
France : 82
Part en % des dépenses de santé à charge des patients
Belgique : 21,75
France : 6,93
Commentaire R.W.F. : la différence est gigantesque en faveur de la France.
Conclusion globale du R.W.F. :
la Belgique est un enfer fiscal pour les travailleurs (que le gouvernement Di Rupo continue à plumer) et un paradis fiscal pour les millionnaires.
Les quelques « avantages » belges comme les voitures de société si prisées chez nous fondent comme neige au soleil…
Il serait temps que nos élites se penchent sérieusement sur le Plan F au lieu de se disputer autour d’une chimère.
Belgique : enfer fiscal des travailleurs, paradis des rentiers – 23 mai 2008 (site R.W.F.)
« On ne peut passer sous silence le vrai problème de la Belgique : la progressivité de l’impôt. En un coup de cuiller à pot, le contribuable atteint le taux d’imposition le plus élevé : 50%.
On rétorquera que ce taux marginal était encore de 55% il y a 4 ans. C’est vrai. Le hic, c’est que ce taux de 50% est atteint dès que le revenu imposable d’un contribuable atteint 32.270 euros. Très rapidement, donc. En Allemagne, le taux le plus élevé (42%) est atteint quand le revenu imposable s’élève à 52.152 euros. En Grande-Bretagne à 43.600 (40%) et aux Pays-Bas, à 53.064 euros (52%).
La France fait plus fort : la situation ne diverge pas franchement de celle qui prévaut outre-Rhin mais le revenu imposable est en plus réparti sur le nombre de personnes à charge. Si un couple a deux enfants à charge, le revenu imposable est divisé par 4. La progressivité de l’impôt s’en trouve nettement ralentie ».
Ce n’est pas le R.W.F. qui l’affirme mais bien François Mathieu, journaliste au quotidien économique et financier L’Echo (23 mai 2008).
Il conclut son article en dénonçant les déductions fiscales accordées par le Ministre des Finances Didier Reynders (MR) qui n’offrent pratiquement aucun avantage aux petits et moyens revenus.
Dans un numéro de l’émission Questions à la Une, Jean-Claude Defossé, le franc-tireur de la RTBF (télévision publique francophone), avait déjà fustigé un système qui encourage les rentiers et les actionnaires tout en pressurant l’immense majorité des Belges qui vivent des revenus de leur travail.
Le résumé de l’émission :
- les dividendes et les plus-values sont épargnées (c’est le cas de le dire !) par le fisc
- le secret bancaire à la belge est encore bien protégé
- les combines fiscales et les avantages extra-légaux sont encouragés, comme les voitures de société, ce qui entraîne une inégalité de traitement entre les contribuables
- la Justice belge est trop lente : de nombreuses affaires de criminalité en col blanc bénéficient de la prescription
- l’administration fiscale est sous-équipée et manque cruellement de moyens humains
- l’administration fiscale se trouve empêtrée dans des Lois Programmes fourre-tout que personne n’est capable d’interpréter valablement
- des trois situations qui précèdent, il résulte que la grande fraude fiscale est quasi impunie en Belgique
- cette situation attire naturellement les multimillionnaires français, ces pauvres « victimes » de l’ISF, l’impôt de Solidarité sur la Fortune
- Un salarié français sur deux ne paie pas d’impôts !