Sortie maladroite cette semaine de Didier Reynders (MR) qui a exclu toute participation à un gouvernement où figurerait la N-VA. Maladroite parce que cette déclaration ne fait que polariser la société politique belge entre une Flandre à droite (et nullement au centre droit, sinon tout le monde y serait dans ce pays) et une Wallonie à gauche talonnée par une coalition communiste pur jus.
La réaction ne se fit pas fait attendre : dans son éditorial du Laatste Nieuws de ce mardi, Jan Segers écrit, non sans raison, que les francophones considèrent comme « quantité négligeable » (en français dans le texte !) un tiers des Flamands. Il n’hésite pas à ajouter que ce rejet de la N-VA équivalait à dire « Sales Flamands ! » (en français, dans le texte).
En conclusion, le comportement des francophones à l’égard de la N-VA qui ne fait que la renforcer en définitive serait… con (« dom, dom, dom » en néerlandais dans le texte !).
On le voit, Jan Segers ne pratique pas vraiment la langue de bois.
Mais, depuis l’affaire BHV, nous connaissons aussi la valeur des mots « non », « jamais » dans la bouche des politiciens francophones…
Conclusion du R.W.F. : il n’est pas malin de claquer une porte avant les élections et le début de négociations ardues, M. Reynders.