Le procureur général, qui supervise le dossier des « tueries du Brabant wallon » et qui demande l’extension de la prescription pour ce type d’affaires, est favorable à une loi pour les repentis qui permettrait de délier certaines langues
Cette proposition de loi, qui s’inscrivait dans le plan fédéral de sécurité de Marc Verwilghen, était sur le point d’aboutir en 2001, mais le Président du PS de l’époque, Elio Di Rupo, tout seul comme un grand, s’y était farouchement opposé. La lutte contre le crime organisé constituait pourtant l’une des priorités de cette réforme.
Il s’agissait d’instaurer un statut légal pour les « repentis », soit des condamnés qui, dans les affaires de grande criminalité, acceptent de collaborer avec la justice contre une remise partielle de leur peine. Mais Marc Verwilghen a bien dû constater que « c‘est à cause d’un président de parti qu’on ne peut pas progresser dans ce volet, alors que 7 commissions d’enquête parlementaires recommandent une réglementation pour les collaborateurs de justice. Il y avait un accord au sein du kern pour exécuter ce point. Mais le PS a ensuite mis le feu au rouge. Je sais que le Premier ministre fait des efforts soutenus pour convaincre M. Di Rupo. »
Conclusion : comme c’est le cas en France, le R.W.F. est favorable à une loi pour les repentis afin de lutter contre le crime organisé confortablement installé dans nos contrées, du sommet à la base.
Di Rupo : quand il ne fait pas le singe, il fait le perroquet !
Le premier discours à la Chambre d’Elio la girouette ? Confédéraliste !
Le 14 mai 1988, Elio Di Rupo est monté en chaire pour son premier discours de député. Le débat portait sur la déclaration gouvernementale de Martens VIII. Le gouvernement a été formé après une crise de 148 jours, à l’époque la plus longue formation gouvernementale que la Belgique n’ait jamais connue. Après des années d’opposition, le PS est à nouveau dans le gouvernement.
Au nom de son parti Elio Di Rupo déclare : « Comme l’affirmait Jules Destrée, nous devons faire face à une grande réalité : il n’y a pas de Belge, c’est-à-dire que la Belgique est un État politique, qu’elle n’est pas une nationalité. Deux Communautés s’y ignorent ou s’y affrontent et l’usage d’une langue différente paraît être un substrat fondamental de cet état de choses ».
Un passage de la lettre au Roi de Jules Destrée au roi mentionne à cet égard :
« Il y a du mystère à l’attachement à la langue (note : française), parce qu’il tient moins à notre être raisonneur qu’à notre inconscient profond. Et ce n’est que lorsqu’on conçoit ainsi le problème, qu’on pense à ces millions de racines ténues qui s’enfoncent dans le passé le plus reculé, que l’on comprend le caractère sacré de la langue et combien sont délicates et insolubles par les seuls procédés de l’intelligence, les questions que son usage soulève ».
Et Elio Di Rupo continue sur la Belgique dont il dit aujourd’hui qu’elle lui est « si chère » :
« La fusion des Flamands et des Wallons, artificiellement opérée en 1831, s’est avérée au fil du temps, un mélange hétérogène, parfois explosif. Et il est vain de souhaiter son maintien. »
« En revanche, l’avènement d’une Belgique fédérale ou confédérale à édifier de façon équilibrée et stable répondrait aux aspirations des deux Communautés, et chacune pourrait y tirer profit efficacement de sa différence culturelle et économique ».