A l’occasion de ses vœux de Nouvel An, Rudy Demotte a vanté le budget wallon consacré à la Recherche et au Développement (R&D) qui serait supérieur à la moyenne européenne.
Et de… 0,11% par rapport à la Flandre. Cet écart serait un des indicateurs destinés à démontrer que la Wallonie se porte mieux qu’on ne le dit.
Hélas pour Rudy Demotte, trois fois hélas, la très sérieuse OCDE a sorti un rapport sur ce secteur de l’économie wallonne. Elle pointe du doigt le mal dont souffre notre Région : la multiplication des intermédiaires, des commissions à tous les étages, un interventionnisme politique permanent, etc.
Autant dire que la très légère avance sur la Flandre est vite effacée par cette gestion coûteuse, aberrante et chaotique.
Le même constat vaut pour les TEC wallons dont les performances sur le terrain sont très aléatoires : pour 11 administrateurs flamands de la société De Lijn, qui a eu l’intelligence d’unifier ses structures, il existe 85 administrateurs wallons éparpillés sur les provinces.
Les transports publics et la Recherche mal gérés : ce ne sont pas deux secteurs anodins pour une Région dont certain feignent de penser qu’elle serait viable en cas d’indépendance.
Nul doute que la transformation de la Wallonie en grande région de France entraînerait une rationalisation radicale des structures wallonnes. Un grand nettoyage de printemps en quelque sorte…
Il est tout aussi évident qu’une Wallonie indépendante favoriserait davantage le développement de ce qu’il faut bien appeler une nomenklatura.
Mais l’on ne doit pas se leurrer : les milliers de bénéficiaires de ces généreux mandats ne sont pas décidés à laisser tomber leur fromage ! Ils se battront jusqu’au bout pour le garder.
D’où le Plan B ou W qui ressort régulièrement tel un monstre du Loch Ness. Pour eux, le mot de passe, c’est TSF : Tout Sauf Français !
Le mal belge
Article de Laurent Brogniet, coprésident du R.W.F.