Les pouvoirs publics ne parviennent pas à offrir des prestations à la hauteur de la pression fiscale que citoyens et entreprises subissent, constate une étude récente de la FEB.
Oui, le niveau de taxation en Belgique est élevé, mais nous avons des services publics à la hauteur de ces prélèvements, a prétendu récemment le Premier ministre dans un interminable entretien accordé à La Libre.
Une approximation ou un mensonge de plus d’Elio Di Rupo. Qu’on en juge !
Constat de départ : en Belgique, les ménages et entreprises subissent une pression fiscale très élevée, de l’ordre de 45 % du produit intérieur brut (PIB), l’une des plus élevées d’Europe, selon la Commission européenne. Mais les coûts de fonctionnement de nos pouvoirs publics sont également parmi les plus élevés.
En Belgique, selon Eurostat, 14,7 % du PIB partent en dépenses de fonctionnement. C’est un peu moins qu’aux Pays-Bas, mais davantage qu’en France ou, surtout, en Allemagne. On ne parle pas ici des dépenses sociales (pensions, santé, chômage,…) mais bien des dépenses en personnel ou en achat de services (sous-traitance).
Services généraux. Dans ce secteur, les coûts de fonctionnement s’élèvent à 2,9 % du PIB, alors que la moyenne de nos trois voisins est de 2,2 % (2,3 % en Allemagne, 1,9% aux Pays-Bas et 2,4% en France).
Ordre et sécurité publics. Ici, la différence de coût entre la Belgique (1,7% du PIB) et la moyenne (1,6%) de ses voisins (1,9 % pour les Pays-Bas; 1,5% pour l’Allemagne et la France) n’est que de 0,1% (ce qui, à l’échelle belge, représente tout de même 400 millions d’euros). Malgré ce coût plus élevé, le service est moins bon. Que ce soit en matière de confiance dans le système judiciaire ou de qualité de l’Etat de droit (la manière dont la législation est respectée), la Belgique fait moins bien que ses trois voisins.
Affaires économiques. A nouveau, les coûts de fonctionnement sont plus élevés dans notre pays (1,9 % du PIB, contre 1,8% en moyenne chez les voisins. Les Pays-Bas (2,7 % du PIB) dépensent plus, mais offrent de meilleures prestations, tandis que la France (1,3%) et l’Allemagne (1,4%) font mieux ou pareil avec moins de moyens. La FEB en veut pour preuve le niveau de la charge administrative imposée (délais pour créer une entreprise, pour obtenir un permis,…).
Enseignement. Ici, l’écart est immense entre la Belgique (5,8 % du PIB) et la moyenne des voisins (4,2 %),
et surtout avec l’Allemagne (3,3 %). Il semble cependant que l’argent est investi à bon escient, du moins du côté flamand, qui obtient les meilleurs scores à Pisa (qui évalue les compétences à 15 ans). Côté francophone, par contre, l’inefficience règne dans ce secteur également.