La distorsion économique entre Flandre et Wallonie, ainsi que la vision politique des deux régions clivées entre libéralisme anglo-saxon et socialisme immobiliste constitue sans doute le meilleur ferment de séparatisme ou plus probablement de confédéralisme du type « coquille vide » pour l’Etat belge à venir.
L’Echo vient de publier une étude éloquente qui montre que les revenus mobiliers par habitant sont 51% plus élevés en Flandre qu’en Wallonie selon l’Institut des comptes nationaux (exercice 2011). En 2003, l’écart entre la Flandre et la Wallonie n’était que de 36% (soit 15 points de progression en faveur de la Flandre en une décennie).
Les revenus du patrimoine en Flandre s’élevaient en 2011 à 2.969 euros par habitant par an en moyenne. En Wallonie, on parle de seulement 1.963 euros par an.
Trois explications à cette situation :
– Les Flamands gagnent plus que les Wallons (16 % de plus) ;
– Les Flamands épargnent davantage ;
– Les Flamands sont moins endettés.
Enfin, les Flamands, qui représentent 58% de la population belge, ont amassé 66% des revenus du patrimoine. Les Wallons, qui représentent 32% de la population belge, ne pèsent que 24% des revenus du patrimoine. Les 10% restants reviennent aux Bruxellois.
Conséquence :
Chaque mesure taxatoire du gouvernement Di Rupo le dernier touche principalement les Flamands.
Et l’on s’étonnera que la N-VA, le parti des classes moyennes et du patronat flamands, caracole en tête au nord du pays !