Ils nous resservent le même brouet, trois ans après le dossier BHV. A en croire Didier Reynders, candidat tête de liste MR à Bruxelles pour la Chambre, qui s’est épanché ce dimanche sur VTM, il faut qu’après les élections du 25 mai émerge un gouvernement fédéral centré sur le socio-économique libéral. Il oublie d’ajouter que le « socio-économique » possède une charge communautaire explosive : impôt des sociétés (soit la concurrence entre les Régions), sécurité sociale, réforme des pensions, etc.
Pour Didier Reynders, une nouvelle réforme de l’Etat souhaitée discrètement par le CD&V toujours aussi jésuitique et exigée par la N-VA constituerait « un point de rupture ». Avant de feindre de s’en remettre à la démocratie, au choix de l’électeur alors que de nombreux pré-accords de gouvernement sont conclus un peu partout : « Je songe à un gouvernement de centre-droit. Mais avec qui à bord, c’est un choix qu’il appartiendra à l’électeur de faire, je n’ai pas d’exclusives. »
Le beau menteur !
Didier Reynders, qui conserve des contacts avec la N-VA, conclut :
« Nous voulons plus de libéraux à bord mais pas de nouvelle réforme de l’Etat. Il nous appartient de mettre correctement en œuvre l’actuelle réforme de l’Etat, et le gouvernement aura suffisamment à faire avec un programme socio-économique. »
7ème réforme de l’Etat : « Onbespreekbaar », « non négociable » : on a déjà entendu ça quelque part…
De source fiable, si la N-VA fait plus de 30 % le 25 mai, les mandataires francophones, surtout au PS puisque la fuite nous vient du Boulevard de l’Empereur, s’aplatiront une fois de plus et accepteront la « Belgique coquille vide », le « confédéralisme » ou le « fédéralisme des cons » d’après la plaisante expression du Professeur Delpérée.
Pourquoi ? Pour conserver l’étiquette « Belgium » et préserver leur rente de situation, leurs innombrables mandats qui font pour eux de l’État belge une fabuleuse poule aux œufs d’or !
Ce sera toutefois à eux d’expliquer un jour à leur population les raisons de la chute du niveau de vie en Wallonie une fois que la « Belgique coquille vide » sera actée.
Bon courage, M. Reynders et vos acolytes !
Source : La Libre de ce jour