Renaix : la couronne de ronces du CD&V - 24 juillet 2008

Le CD&V Luc Dupont, Le bourgmestre de la commune de Renaix (Ronse en néerlandais), la plus densément peuplée des communes à facilités, exige que le gouvernement Leterme  mette fin à ce régime linguistique.

Le coreligionnaire du Premier Ministre trouve que le système est dispendieux et qu'il « nuit à l'essor et au développement de notre ville ».

« Les facilités nous ont empêchés de fusionner avec d'autres communes » se plaint  amèrement notre Dupont frontalier.

La police doit parler le néerlandais et le français et « le personnel de la ville, du CPAS (logements sociaux), de la police, doit passer un examen de français à cause duquel des candidats très valables sont régulièrement évincés ».

Dans une ville où le parti raciste Vlaams Belang atteint près de 30% des voix (élections régionales de 2004), le bourgmestre, qui sent siffler le boulet des prochaines élections municipales, se lâche subitement en avançant l’argument ethnique : « Les facilités sont responsables de l'arrivée de nombreux Bruxellois francophones d'origine allochtone, attirés entre autres par l'enseignement primaire francophone qui prépare de manière insuffisante à des humanités en néerlandais. A défaut d'une connaissance suffisante du néerlandais, ils n'obtiennent donc pas leur diplôme et ne trouvent pas de boulot ici. Notre taux de chômage (11%) est l'un des plus élevés de Flandre ».

On le voit, seule la fin de la Belgique elle-même pourra mettre un point final aux problèmes issus de la Question belge, ceux-ci étant tellement nombreux qu’ils pourraient bien occuper tout le 21^ème siècle si l’on n’y prend garde !