Les Flamands de la Croix-Rouge ont eu la tête de la princesse Astrid :
un cuisant échec du Palais ...
Communiqué de l’Agence Belga - 8 décembre 2007

La Princesse Astrid a fait savoir vendredi qu'elle ne souhaitait pas renouveler son mandat de présidente d'honneur de la Croix-Rouge de Belgique, celui-ci arrivant à échéance le 31 décembre. Dans le même temps, son père, le Roi Albert II, ne souhaite pas proposer d'autre candidat pour cette fonction.
Le Palais souhaite prendre de la distance en raison des tensions toujours plus intenses entre les ailes francophone et néerlandophone de l'organisation.
La Princesse Astrid occupait cette fonction depuis 1994 et avait repris le flambeau à son père qui avait été président d'honneur de la Croix-Rouge pendant 35 ans.
Ce serait le souverain qui aurait conseillé à sa fille de « faire un pas de côté », selon Het Laatste Nieuws qui cite de « bonnes sources » à la Cour.
La Croix-Rouge
devra donc chercher un nouveau président qui ne sera pas de sang royal (sic), le Palais ayant fait savoir vendredi qu'« il y avait plus de candidat » au sein de la famille royale. (belga)

Le R.W.F. a retrouvé dans sa revue de presse flamande (rubrique « Echos de Flandre » de ce site) la chronique d’une démission annoncée.

Echos de Flandre - février 2005

La possibilité de la scission de la Croix-Rouge fait couler beaucoup d’encre. Ainsi le Belang van Limburg (12.12.2005) écrit :

« Certains membres de la section flamande en ont marre de combler sans fin le puits wallon ».

Le Morgen du même jour critique le fait que, malgré les 30 millions d’euros du fédéral, les dettes de l’aile francophone sont passées de 10 à 15 millions d’euros. De plus, ces derniers font davantage appel à du personnel rémunéré qu’à des bénévoles et les hauts mandataires s’octroient des salaires plantureux. Les responsables flamands évoquent la possibilité d’un curieux troc : le paiement des dettes de la Croix-Rouge francophone contre l’autonomie complète de l’aile flamande ! Une préfiguration de l’avenir de la Belgique ?

Echos de Flandre - mars 2007

Toujours du rififi à la Croix-rouge. Un porte-parole de la section flamande a condamné l'endettement chronique de l'aile francophone (Standaard, 19.03.07) : «Nous ne sommes plus seulement partisans d'une transparence financière, nous sommes également demandeurs d'une totale transpa­rence, comme le veut une saine gestion».

Soit la scission. Le président des nordistes a d'ailleurs été contraint de démis­sionner. En cause, son manque de fermeté vis-à-vis de la princesse Astrid. Celle-ci avait fait son cheval de bataille de l'apaisement des querelles internes. Dans cette optique, Rudy Demotte avait commandé un audit en février 2006 (nldr : en 2007, toujours aucune nouvelle de celui-ci !).

Le Nieuwsblad (19.03.07) pense savoir que, dans la réalité, les deux ailes, flamande et francophone, désirent plus d'autonomie. Elles se heurtent malheureusement à la volonté du Palais de renforcer la structure unitaire de l'organisation. Laeken a peur que la scission de la Croix-Rouge serve d'exemple pour celle de la Belgique.


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